(Belga) La France enverra sa ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, et ne « fera pas » de boycott diplomatique des JO, a déclaré jeudi le ministre de l’Education et des Sports Jean-Michel Blanquer.
Paris avait dans un premier temps indiqué qu’il « se coordonnerait » avec les autres pays de l’Union européenne sur l’attitude à adopter. « Nous sommes profondément troublés par les violations des droits humains du gouvernement chinois », a déclaré mercredi le Premier ministre canadien Justin Trudeau lors d’une conférence de presse. Quelques heures plus tôt à Londres, lors de la séance hebdomadaire de questions devant le Parlement, le Premier ministre britannique Boris Johnson avait annoncé qu’il y aurait « effectivement un boycott diplomatique des Jeux olympiques d’hiver de Pékin ». Les sources de tensions sont nombreuses entre Londres et Pékin, entre respect des droits de l’homme au Xinjiang, recul des libertés à Hong Kong et exclusion du géant chinois Huawei des infrastructures 5G britanniques. Avant les annonces britannique et canadienne, la décision des Etats-Unis avait suscité la colère de Pékin, et celle de Canberra le mépris. Interrogé sur le risque que ces décisions en cascade font peser sur les JO, le Comité international olympique a de nouveau invoqué sa « neutralité » pour s’abstenir de commenter ces « décisions purement politiques », se réjouissant surtout de l’absence de boycott sportif. Les quatre pays, qui enverront des athlètes aux Jeux mais pas de responsables officiels, « paieront le prix » de leur décision, a averti jeudi devant la presse le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin. (Belga)