vendredi, mars 29, 2024

Congrès LR: une campagne brève et intense pour trouver le candidat

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Les Républicains désignent cette semaine leur candidat à la présidentielle, au terme d’une brève mais intense campagne au résultat imprévisible.

La droite a longtemps hésité sur son candidat, le parti ayant longtemps espéré, en vain, convaincre le maire de Troyes François Baroin de se présenter.

Début 2021, plusieurs noms circulent: les présidents de région Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, tous deux partis de LR, le patron des sénateurs Bruno Retailleau, voire l’ancien président de LR Laurent Wauquiez…

Le 25 mars, Xavier Bertrand part en éclaireur et officialise sa candidature. « Totalement déterminé », le président des Hauts-de-France exclut alors de participer à toute primaire de son ancien parti alors que les sondages le créditent d’un léger avantage à droite.

L’idée de se ranger sans combattre passe mal chez ses rivaux potentiels qui redoutent que Xavier Bertrand accentue son avance. Les régionales passées, Valérie Pécresse, confortablement reconduite à la tête de l’Ile-de-France, annonce sa candidature le 23 juillet en acceptant de se soumettre au départage de LR, suivie trois jours plus tard par Philippe Juvin, maire LR de la Garenne-Colombes et chef des urgences de l’hôpital parisien Georges-Pompidou.

Fin août, le rythme s’accélère: Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, puis Michel Barnier, ex-négociateur de l’UE pour les Brexit, se mettent sur les rangs le 26, tandis que Laurent Wauquiez renonce. Le lendemain Bruno Retailleau jette lui aussi l’éponge.

Les acteurs sont en place, avec un gros problème: comment sortir du duel mortifère entre les candidats LR d’une part, et de l’autre Xavier Bertrand?

Le 10 septembre, les cinq candidats sont invités à présenter leur programme aux journées parlementaires de Nîmes: Xavier Bertrand, qui n’a pas creusé l’écart dans les sondages, accepte et propose à ses concurrents un pacte de « dialogue ».

Parallèlement les adhérents LR tranchent: ce seront eux seuls qui désigneront leur candidats, par un congrès le 4 décembre.

– « Cartes » –

Xavier Bertrand doit faire un choix: aller à la primaire, malgré l’hostilité de certains militants qui lui reprochent encore son départ, ou faire cavalier seul au risque d’apparaîte comme le diviseur.

Le 11 octobre sur TF1, il l’annonce solennellement: « je participerai au congrès ».

Pas question cependant, explique-t-il le lendemain aux sénateurs LR, de reprendre sa carte au parti. Le 15 octobre, il s’y résout pourtant, un jour après Valérie Pécresse.

Six candidats sont alors en lice, l’homme d’affaires Denis Payre (qui a adhéré à LR à l’occasion) s’étant déclaré. Il devra jeter l’éponge début novembre, faute d’avoir réuni les 250 parrainages requis.

Pour les cinq restants, c’est une première occasion de montrer ses muscles: Michel Barnier revendique 702 parrainages, Xavier Bertrand 427, Eric Ciotti 400… Valérie Pécresse assure avoir « les 500 parrainages requis pour la présidentielle ».

La course aux pronostics va bon train, certains se disant que les adhérents valoriseronnt une « prime à la fidélité » – Michel Barnier émerge comme favori.

Les débats viennent tempérer les pronostics, le négociateur pour le Brexit y paraissant moins à l’aise que ses rivaux. Rompus à l’exercice, Xavier Betrrand qui joue le rassemblement et Valérie Pécresse la pugnacité déroulent sans encombre leur programme avec quelques piques feutrées à leur rival.

Les débats font sortir de l’ombre Eric Ciotti, dont le discours radical semble propre à séduire l’électorat fillonniste, et dans une moindre mesure Philippe Juvin que les adhérents découvrent.

Mais l’heure est à l’unité, avec une photo de famille à Colombey-les-Deux-Eglises pour les 51 ans de la mort du général de Gaulle.

Entre deux débats, les candidats engrangent les soutiens et multiplient les déplacements à l’approche de l’échéance. A 10 heures du matin ou en soirée, en salle des fêtes ou par zoom, chacun répète son programme et ses formules bien rôdées.

Car une autre course se joue en coulisses: celle des « cartes », pour faire adhérer le plus grand nombre de votants possible avant la date butoir du 16 novembre. Le parti aura vu le nombre de ses adhérents doubler depuis septembre, à près de 150.000.

Une hausse difficile à interpréter: pour qui voteront les nouveaux? Leur irruption diluera-t-elle la « prime à la fidélité » des anciens?

Le nom du vainqueur sera annoncé samedi vers 14H30.

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