samedi, avril 20, 2024

Coronavirus: ce que l’on sait sur le nouveau variant Omicron, déjà détecté en Belgique

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Le nouveau variant du Covid-19 détecté en Afrique de Sud, baptisé Omicron et jugé « préoccupant » par l’OMS, se répand et a atteint l’Europe, où la Belgique a détecté un premier cas, poussant le monde à progressivement fermer ses frontières à l’Afrique australe.

Potentiellement très contagieux et aux mutations multiples, l’identification de ce nouveau variant du Covid-19 a été annoncée jeudi en Afrique du Sud. Un cas a été signalé à Hong Kong, un en Israël sur une personne revenue du Malawi et un autre en Belgique.

« Il s’agit de quelqu’un qui venait de l’étranger. Testé positivement le 22 novembre. Qui n’était pas vacciné », a expliqué le ministre belge de la Santé, Frank Vandenbroucke. Son cabinet a précisé qu’il venait d’Egypte, avait transité par la Turquie et était arrivé en Belgique le 11 novembre.

« C’est un variant suspect, on ne sait pas si c’est un variant très dangereux. Pas de panique », a martelé le ministre.

Mais dans le sillage du Royaume-Uni, qui fournit un gros contingent de voyageurs, plusieurs pays européens dont la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Russie et la Suisse, ont interdit les vols en provenance d’Afrique du Sud et des pays voisins.

En début de soirée, l’Union européenne a recommandé de suspendre tous les voyages en provenance d’Afrique du Sud et six autres pays de la région.

Puis le Canada et les Etats-Unis ont à leur tour annoncé interdire l’entrée sur leur sol aux voyageurs en provenance d’Afrique australe, alors que le Japon va durcir ses restrictions d’entrée, avec notamment 10 jours d’isolement pour les personnes en provenance de cette zone.

« Les informations sur ce nouveau variant devraient rendre plus évident que jamais que cette pandémie ne prendra pas fin sans vaccinations au niveau mondial. Les Etats-Unis ont déjà donné plus de vaccins à d’autres pays que tous les autres pays additionnés. Il est temps que d’autres pays fassent autant que l’Amérique », a souligné le président américain Joe Biden dans un communiqué.

Des « réactions injustifiées », a regretté le ministre sud-africain de la Santé Joe Phaahla, évoquant « des réactions instinctives de panique ».

Jamais un variant n’avait provoqué autant d’inquiétude dans le monde depuis l’émergence du variant Delta. Baptisé Omicron, il « présente un grand nombre de mutations, dont certaines sont préoccupantes », a indiqué le groupe d’experts chargé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de suivre l’évolution du Covid-19.

Chute des bourses mondiales 

La pandémie a fait plus de 5,18 millions de morts dans le monde selon les chiffres officiels, un bilan qui pourrait en réalité être deux à trois plus élevé, selon l’OMS.

Ces interdictions de voyage sont une tragédie pour le gouvernement sud-africain, juste avant l’été austral, quand les parcs animaliers et les hôtels font normalement le plein. Le secteur du tourisme commençait à peine à espérer une saison normale.

« Notre préoccupation immédiate est le préjudice que cette décision va causer aux industries du tourisme et aux entreprises », a expliqué la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Naledi Pandor dans un communiqué.

Sur place, certains visiteurs ne pensaient qu’à plier bagage, notamment des équipes européennes de l’United Rugby Championship qui devaient disputer la 6e journée du championnat et des golfeurs venus pour l’Open de Johannesburg.

Maxine Mackintosh, Britannique de 28 ans, arrivée jeudi en Afrique du Sud, comptait prendre ses premières « vraies » vacances depuis la pandémie. « Après le dîner, j’ai compris que j’allais devoir repartir tout de suite », a-t-elle dit à l’AFP en route vers l’aéroport.

Les craintes liées à ce nouveau variant, à un moment où les restrictions sanitaires suscitent des tensions sociales et où la défiance envers la vaccination persiste, ont fait chuter les prix du pétrole et entraîné de fortes baisses des bourses mondiales.

Francfort a perdu 4,15% à la clôture, Paris enregistrant sa pire séance depuis mars 2020 (-4,75%) et Londres depuis juin 2020 (-3,64%). Plus tôt, Tokyo avait fermé à -2,53%.

Déstabilisée également par le variant, la Bourse de New York a elle aussi clôturé en net recul avec sa plus forte chute de l’année (-2,53%).

« Capacité de transmission accrue » 

Il faudra « plusieurs semaines » pour comprendre le niveau de transmissibilité et de virulence du nouveau variant, a souligné vendredi le porte-parole de l’OMS.

Pour l’Agence européenne des médicaments (EMA), il est « prématuré » de prévoir une adaptation des vaccins au variant Omicron.

A ce jour, 22 cas ont été signalés, touchant principalement des jeunes, selon l’Institut national sud-africain des maladies transmissibles (NICD). Des cas ont également été signalés au Botswana voisin.

Les restrictions de voyage, outre l’Afrique du Sud, concernent le Botswana, le Zimbabwe, la Namibie, le Lesotho, l’Eswatini, le Mozambique et dans certains cas le Malawi.

Les métamorphoses du virus initial peuvent potentiellement le rendre plus transmissible, jusqu’à rendre le variant dominant.

« Ce qui nous préoccupe, c’est que ce variant pourrait non seulement avoir une capacité de transmission accrue, mais aussi être capable de contourner certaines parties de notre système immunitaire », a déclaré jeudi soir un chercheur sud-africain, Richard Lessells.

Près de 54% de la population mondiale a reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19, mais seulement 5,6% dans les pays à faible revenu, selon le site Our World in Data. En Afrique du Sud, pays le plus touché du continent, 23,8% des personnes sont complètement vaccinées.

Malgré ces lenteurs, la Namibie pourrait prochainement devoir détruire 270.000 vaccins, bientôt périmés en raison de la lenteur de la campagne d’immunisation.

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