jeudi, mars 28, 2024

Wall Street destabilisée par le variant, plus forte chute de l’année pour le Dow Jones

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La Bourse de New York a clôturé en net recul vendredi, destabilisée par la découverte d’un nouveau variant du coronavirus, qui a provoqué la plus forte chute du Dow Jones cette année.

L’indice phare de Wall Street a lâché 2,53%, soit bien plus que lors du précédent record de 2021 (-2,09%), qui datait de juillet, pour finir à 34.899,34 points.

L’indice Nasdaq a lui reculé de 2,23%, à 15.491,66 points et l’indice élargi S&P 500, de 2,27%, à 4.594,62 points.

B.1.1.529, tout le marché n’avait que ces initiales barbares à la bouche vendredi, celles du nouveau variant du coronavirus, identifié pour la première fois en Afrique du Sud.

Considéré comme très contagieux, il a été classé « préoccupant » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui l’a baptisé, vendredi, « Omicron ».

« Le marché n’a eu qu’une idée en tête aujourd’hui », a commenté Ross Mayfield, analyste chez Baird.

« Il y a des raisons de penser qu’il est plus contagieux et plus problématique que ne l’était Delta », a-t-il ajouté, au sujet du variant. « Donc la réaction du marché au degré d’incertitude actuel fait sens, en particulier sachant qu’on était proche de niveaux records » pour les indices.

Loin d’être limitée aux marchés actions, la crispation s’est aussi propagée au marché obligataire.

Le taux moyen des emprunts d’Etat américains à 10 ans s’est ainsi violemment tendu, effaçant 16 points de base (0,16 point de pourcentage) en 24 heures, ce qui est considérable sur une période aussi courte.

Il ressortait à 1,48%, contre 1,64% mercredi soir (le marché était fermé jeudi pour cause de jour férié de Thanksgiving).

Ordinairement, la séance du vendredi de Thanksgiving, prise en sandwich entre le jour férié le plus important de l’année aux Etats-Unis et un week-end, est l’une des plus calmes de l’année, avec des volumes faméliques.

Mais l’irruption du variant a porté vendredi les volumes à un niveau supérieur à la moitié des séances du mois de novembre.

En accéléré, Wall Street a rejoué un refrain bien connu depuis que cette pandémie a bouleversé la planète, il y a 18 mois.

Tout ce qui touche, de près ou de loin, au tourisme, aux loisirs hors du foyer, a été lynché par les investisseurs.

Sans surprise, les compagnies aériennes américaines ont dévissé face à ce nouveau variant menaçant de pénaliser le transport aérien mondial.

American Airlines (-8,79%), Delta Air Lines (-8,34%) ou United Airlines (-9,57%) se sont enfoncées loin dans le rouge.

Toujours au rayon tourisme, pire encore a été la chute pour les croisiéristes Norwegian (-11,36%), Carnival (-10,96%) et Royal Caribbean (-13,22%).

Même Disney (-2,13% à 148,11 dollars), exposé avec ses parcs d’attraction, n’a pas été épargné.

Menacées par un possible ralentissement de l’activité, et donc du crédit, mais aussi par un éventuel report de hausses de taux d’intérêt pour ménager l’économie, les valeurs bancaires ont souffert elles aussi.

Bank of America a perdu 3,93%, JPMorgan Chase, 3,01%, et Wells Fargo, 5,61%.

Dans la foulée du dérapage des cours du pétrole, Exxon Mobil (-3,51%) ou ConocoPhillips (-4,48%) ont également été punis.

A l’inverse, les fabricants de vaccins anti-Covid Moderna (+20,57%), Pfizer (+6,11%) ou Novavax (+8,95%) étaient parés au décollage.

Même chose pour les révélations de la pandémie grâce aux confinements et au télétravail, la plateforme de conférence vidéo Zoom (+5,72%) et le spécialiste des vélos connectés Peloton (+5,67%).

En ce jour de grand-messe du commerce de détail, le désormais fameux « Black Friday », plusieurs géants de la distribution ont été pénalisés.

Déjà pilonnées ces derniers jours, les chaînes de grands magasins Macy’s (-5,16%) ou la chaîne de vêtements Gap (-2,86%), car moins bien positionnés que leurs concurrents.

Boeing a plongé (-5,41% à 199,21 dollars) après que les autorités canadiennes ont notifié au constructeur aéronautique américain que sa candidature pour le renouvellement des avions de chasse de l’armée canadienne ne répondait pas au cahier des charges, selon plusieurs médias nord-américains.

  1. Nasdaq
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