mardi, avril 23, 2024

Une ex-secrétaire de camp nazi jugée en Allemagne à 96 ans

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(Belga) Le procès d’une ex-secrétaire de camp de concentration nazi âgée de 96 ans, qui avait brièvement pris la fuite le jour de l’ouverture de son procès en Allemagne avant d’être interpellée, a finalement débuté mardi en présence de l’accusée. C’est la seule femme impliquée dans le nazisme à être jugée depuis des décennies en Allemagne.

Irmgard Furchner doit répondre devant le tribunal d’Itzehoe (nord de l’Allemagne) de complicité et tentatives de meurtres dans plus de 11.000 cas au sein du camp de concentration de Stutthof, dans l’actuelle Pologne, entre 1943 et 1945. La nonagénaire était bien présente lors de cette nouvelle audience : elle est entrée dans la salle poussée dans une chaise roulante, vêtue d’une veste blanche et une canne à la main, a constaté un journaliste de l’AFP. Pour se dissimuler des photographes et vidéastes venus en nombre, elle avait la tête recouverte d’un foulard et portait de grandes lunettes de soleil. Son procès avait débuté le 30 septembre de manière rocambolesque. L’accusée, qui vit dans une résidence pour personnes âgées près de Hambourg, avait pris la fuite au lieu de se rendre au tribunal. Elle était montée dans un taxi et avait disparu quelques heures, avant d’être retrouvée. Elle comparaît libre mais des mesures de surveillance ont été prises pour assurer sa présence aux audiences. Le parquet l’accuse d’avoir « aidé et encouragé au meurtre perfide et cruel » de milliers de prisonniers entre juin 1943 et avril 1945 dans ce camp où elle travaillait en tant que dactylographe et secrétaire du commandant du camp, Paul Werner Hoppe. Dans ce camp proche de la ville de Gdansk (Dantzig à l’époque) où périrent 65.000 personnes, « des détenus juifs, des partisans polonais et des prisonniers de guerre soviétiques » ont été systématiquement assassinés, a rappelé le parquet. De par ses fonctions, elle « assurait le bon fonctionnement du camp » et « avait connaissance de tous les événements et faits survenus dans le camp de Stutthof », notamment les mises à mort par balles ou gazage, a expliqué le procureur Maxi Wantzen. Dans une récente interview donnée en 2019 au journal NDR, l’ex-secrétaire avait indiqué « n’avoir rien su » des massacres commis dans ce camp. Un autre accusé, Josef Schütz, âgé de 100 ans, a commencé à comparaître le 7 octobre devant le tribunal de Brandebourg-sur-la-Havel (nord-est), où il clame son innocence. (Belga)

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