jeudi, avril 18, 2024

Plusieurs sociétés belges pointées du doigt pour leurs investissements dans des colonies israéliennes

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Un rapport rédigé par une vingtaine d’associations (dont le CNCD 11.11.11 et son équivalent flamand, Faitfin, la CNE et la Fédération internationale des droits de l’homme) pointe du doigt 672 banques et institutions financières européennes pour leurs liens avec des entreprises actives dans la présence de colonies israéliennes en Palestine. Le nom de plusieurs entreprises belges figurent dans le rapport.

Selon le rapport, intitulé « Don’t buy occupation » (N’investissez pas dans l’occupation, en anglais), la banque belge BNP Paribas serait « l’institution européenne financière la plus impliquée dans le financement de la colonisation« . Au total, la banque aurait investi 2,86 milliards d’euros dans des entreprises directement impliquées dans les colonies israéliennes.  « Le gouvernement belge est actionnaire de BNP Paribas à hauteur de 7,7% de son capital. Il a donc le poids pour empêcher la banque de financer la colonisation israélienne », a réagi le CNCD-11.11.11. « Le gouvernement belge doit faire des efforts supplémentaires pour sensibiliser les entreprises et les institutions financières aux risques juridiques et réputationnels qu’elles encourent en étant impliquées dans la colonisation israélienne. » 

BNP Paribas n’a pas souhaité réagir aux conclusions du rapport. D’autres banques comme KBC, ING et Argenta sont aussi impliquées à divers degrés. En dehors des banques, le nom de Solvay apparaît également : ses produits ont été repérés en 2019 sur un chantier de construction d’un pipeline, dans la commune de Bardala. Ce réseau d’eau doit alimenter des colonies israéliennes.

Contactée par le quotidien Le Soir, Solvay dit avoir « mené une enquête interne » et « n’avoir pas trouvé de trace de vente de produits Solvay en lien avec un tel projet dans la zone désignée ».

Aux yeux de l’Union européenne, l’occupation du territoire palestinien par les colonies israéliennes est considérée comme illégale. Ainsi, 17 pays européens déconseillent à leurs entreprises d’entretenir de travailler avec les sociétés installées dans les colonies. Dans un communiqué de presse, le CNCD-11.11.11 rappelle l’existence d’une base de données des Nations Unies reprenant les entreprises impliquées dans les colonies israéliennes. Il « appelle le gouvernement belge à activement soutenir, à la fois politiquement et financièrement, la mise à jour de cette base de données« .

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