jeudi, mars 28, 2024

Quatre pompiers belges ont fait le déplacement jusqu’à New York pour les 20 ans des attentats du 11 septembre

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Quatre pompiers, originaires de Huy, ont fait le voyage malgré les contraintes sanitaires à New York pour ce 20e anniversaire des attentats. Un voyage privé pour exprimer leur solidarité à l’égard de leurs frères d’armes.

Un dernier coup d’œil sur l’uniforme qu’ils portent à de rares occasions avant de quitter l’hôtel. Une tenue de cérémonie sur laquelle apparaît discrètement le matricule « 343 ». Les pompiers belges ont le souci du détail. « Aujourd’hui, on est très fier de la porter, pour les 20 ans, pour aller rendre hommage à nos collègues pompiers new-yorkais », glisse Laurent Rasquin, pompier de Huy.

343 pompiers sont morts en tentant de sauver des centaines de personnes prises au piège, dans les tours jumelles, le 11 septembre 2001. C’est pour honorer leur mémoire que quatre pompiers, originaires de Huy, ont traversé l’Atlantique. Et ils ne sont pas les seuls à avoir fait le déplacement malgré les contraintes sanitaires. « Ça a été difficile de venir », lance l’un d’eux. « Je suis le représentant des pompiers des Bouches-du-Rhône et je viens ici depuis 10 ans, chaque année », indique Antony Locks, pompier français.

Ça prouve vraiment qu’on est passionné par ce métier

Certains pompiers belges étaient déjà présents pour les dixième et cinquième anniversaires des commémorations. Et ils ne voulaient pas manquer celui-ci même s’ils ont dû mettre la main à la poche pour financer le voyage. « C’est un voyage à titre privé qu’on a la chance d’organiser. Ça prouve vraiment qu’on est passionné par ce métier », souffle Thomas Dony, pompier de Huy.

Beaucoup de respect pour eux

Dans le métro, les quatre hommes imposent le respect. « Comment vous le ressentez maintenant, 20 ans après ? Comment vous le vivez ? », demande l’un des pompiers belges à une passagère du métro new-yorkais. « C’est toujours triste pour moi », répond-elle.

Devant le Mémorial du 11 septembre, les pompiers suscitent parfois même l’admiration de certains visiteurs. « On ne fait pas dix mètres sans se faire arrêter pour une photo, pour nous dire merci. On a l’impression d’être nous-mêmes monter dans les tours. C’est incroyable ce respect que les Américains ont pour les pompiers, les policiers… Tous ceux qui portent un uniforme. C’est impressionnant », s’étonne Laurent Rasquin.

Le pire que l’on pourrait avoir, c’est de perdre un collègue et donc de rentrer avec un collègue en moins

C’est la première fois que Fabrice se rend à New York. Il n’était pas encore pompier il y a 20 ans. Mais la solidarité entre les hommes du feu est une valeur qui lui est chère. « Le pire que l’on pourrait avoir, c’est de perdre un collègue et donc de rentrer avec un collègue en moins. Ici, en sachant que des casernes entières ont été décimées, l’impact émotionnel doit être terrible », confie Fabrice Dogne, pompier de Huy.

« Il faut bien se dire que le métier de pompier est un métier dangereux, difficile, ajoute Thomas Dony. Mais grâce à notre union et notre fraternité, on arrive à surmonter tout ça et faire en sorte que c’est un métier formidable. »

Aujourd’hui, les pompiers pensent particulièrement à ceux qui ont disparu ces 20 dernières années, des suites de cancers provoqués par les fumées toxiques. Des victimes indirectes des attentats qui resteront anonymes.

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