mercredi, mai 15, 2024

Les talibans n’ont pas pris tout le Panchir, selon le frère du commandant Massoud

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(Belga) Les talibans n’ont pas pris toute la région du Panchir en Afghanistan, a assuré mardi Ahmad Wali Massoud, le frère du défunt commandant Ahmad Shah Massoud, figure de la lutte anti-talibans.

« Les talibans sont venus avec les terroristes pour prendre la route du Panchir. Ceux qui connaissent la géographie du Panchir la connaissent. Ils sont venus pour prendre une route… mais le Panchir a tant de vallées », a déclaré M. Massoud, lors d’un symposium sur l’Afghanistan, organisé par une université suisse et la mission permanente de l’Afghanistan auprès des Nations unies à Genève. « Donc, ne pensez pas que parce qu’ils ont pris la route, ils ont pris le Panchir », a-t-il insisté. « Nous avons encore des milliers de combattants dans la vallée qui peuvent revenir à tout moment », a-t-il dit. « Nous avons été touchés, mais nous ne sommes pas morts, nous sommes toujours vivants ». Les talibans ont affirmé lundi avoir pris le contrôle complet de la vallée du Panchir, et mis en garde quiconque aurait la velléité de leur résister. La vallée du Panchir, enclavée et difficile d’accès, à 80 km au nord de Kaboul, était le dernier foyer d’opposition armée aux talibans qui ont pris le pouvoir le 15 août grâce à une campagne militaire éclair, deux semaines avant le départ des dernières troupes étrangères. Bastion anti-taliban de longue date, le Panchir, que le légendaire commandant Ahmed Shah Massoud a contribué à rendre célèbre à la fin des années 1980 avant d’être assassiné par Al-Qaïda en 2001, abrite le Front national de résistance (FNR), emmené par Ahmad Massoud, le fils du commandant Massoud. Le Panchir n’était tombé ni sous l’occupation soviétique dans les années 1980 ni durant l’ascension des talibans vers le pouvoir pour la première fois une décennie plus tard. Ahmad Wali Massoud a appelé la communauté internationale à ne pas reconnaître le régime des talibans et à soutenir « la cause du Panchir ». « Nous résistons pour notre droit, pour la liberté, pour la démocratie, pour les droits humains… Ce n’est pas une guerre. Par conséquent, il y a maintenant une opportunité, probablement la dernière opportunité que nous pouvons voir pour combattre réellement le terrorisme en Afghanistan et dans le monde », a-t-il lancé, en appelant à « la résistance ». (Belga)

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