Des images de surveillance ayant fait l’objet d’une fuite révèlent les effroyables sévices infligés aux détenus de la prison d’Evin, à Téhéran (Iran), rapporte mercredi Amnesty International dans un communiqué.
Selon l’organisation, les vidéos montrent une fois de plus l’ampleur de l’impunité dont jouissent les responsables de l’administration pénitentiaire en Iran, qui torturent les prisonniers et leur font subir d’autres traitements cruels, inhumains et dégradants.
Le professeur suédo-iranien de la VUB, Ahmadreza Djalali, fait partie, depuis plus de cinq ans, des personnes incarcérées à la prison d’Evin. « Ces images sont un nouveau rappel très pénible du sort du Dr Djalali », déclare le directeur d’Amnesty International Vlaanderen, Wies De Graeve.
16 séquences vidéo obtenues
« Lui aussi a été soumis à la torture, ne reçoit pas les soins médicaux dont il a besoin et vit avec la menace constante d’une exécution. Avec de nombreuses autres personnes, nous continuons à faire pression et à faire campagne pour qu’Ahmadreza Djalali soit enfin libéré et puisse retrouver sa famille. »
L’organisation de défense des droits humains a analysé 16 séquences vidéo obtenues auprès de médias iraniens indépendants.
Les images contiennent des preuves choquantes de passages à tabac, de harcèlement sexuel, ainsi que de négligence et d’abus délibérés à l’égard de personnes ayant besoin de soins médicaux, qu’Amnesty International documente depuis des années.

