« La question du retrait des troupes américaines du territoire afghan est la concrétisation d’une volonté exprimée par le démocrate Joe Biden, 46e président élu à la magistrature suprême des Etats Unis en novembre 2020 ».
Cette décision très sensible qui vient de tomber aura des répercussions sur la nouvelle carte géopolitique des sociétés. La France à travers l’opération barkane au Mali et avec les déclarations malicieuses de Macron risque d’empiéter le pas Américain. Mais quelle sera le sort de l’Afrique, future cible et déjà terrain de manœuvre des réseaux djihadistes ? »
A peine les premiers contingents américains sortis du territoire, les talibans dictent leurs lois, l’armée sur place démobilisée capitule, les villes tombent une à une sous les yeux de la communauté internationale résignée juste à observer ce qui apparaitra comme la honte du 21e siècle, les autorités gouvernementales quant à elles prennent la tangente cherchant refuge auprès des voisins et dans tout ça le peuple est livré à la merci des milices.
En dépit des assurances faites par le mollah Abdul Ghani Baradar, N°2 du régime et cerveau des négociations avec Doha au Qatar, le doute persiste à côté d’un certain air de méfiance qui s’empare de toutes les puissances.
Cette décision sonne aujourd’hui comme une véritable onde de choc semant peurs et paniques, bref une psychose collective s’impose sur l’avenir de toute la planète où tous les scénarios sont désormais possibles : retour en force de la fibre jihadiste et islamiste avec son cortège de terreurs, résurgence du khalifat, ennemie redouté de tous les pays dits épris des valeurs de démocratie et de liberté tant chantées.
Les craintes sont fondées car, tous redoutent que l’exemple afghan soit contagieux tant l’idéologie islamiste est connue pour ses méthodes machiavéliques et son radicalisme dans tous les sens.
Par ailleurs, alors que s’installe le sauve-qui-peut, les représentations diplomatiques européennes et occidentales évacuent leurs ressortissants, certains pays mettent déjà en place un dispositif de sécurisation des frontières pour empêcher toute infiltration ou entrée de réfugiés à la recherche de cieux plus paisibles. Le droit international et la convention de Genève sont morts. Voila ce à quoi nous assistons.
Ce revirement de situation aura incontestablement des conséquences dramatiques en Afrique ou la plupart des pays se trouvent dans une ceinture de feu.
En effet, du Mali au Niger en passant par le Burkina Fasso, la côte d’ivoire, le Niger, le Tchad et la Lybie les groupes terroristes font légion (AQMI, AZAWAD).
Inutile de vous rappeler les priorités du moment, nous vivons tous des moments de tensions car la guerre commence toujours par installer la peur dans les esprits, ce qui est déjà fait. Cette insécurité existe déjà chez nous pour ceux qui ont le courage de l’entendre de cette oreille. En attendant, le défi actuel qui est celui de la sécurité à côté du chômage d’ailleurs tous deux liés semble logé aux calendes grecques.
Gouverner, dirait-on, c’est prévoir, l’épisode de ce retrait risque de surprendre plus d’un tant ses retombées seront une pilule amère à avaler.
Chers dirigeants africains, nos armées sont fragiles, tirez les leçons de cette tragédie avant qu’elles ne tirent sur vos peuples car aucun pays n’est à l’abri (renforcement des contrôles frontaliers, moyens techniques et humains, services de renseignement, coopération transfrontalière, communion des cœurs, prières etc.). Dieu sauve l’Afrique et le monde !!!!!!!!
Ghansou Diambang, Sociologue et travailleur social
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