jeudi, mars 28, 2024

Explosion de Beyrouth: HRW accuse les autorités de « négligence criminelle »

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(Belga) L’ONG Human Rights Watch (HRW) a accusé mardi les autorités libanaises de négligence criminelle, de violation du droit à la vie et de faire barrage à l’enquête locale sur l’explosion dévastatrice le 4 août 2020 au port de Beyrouth.

L’ONG a recommandé la mise en place d’une mission d’investigation indépendante de l’ONU et des sanctions internationales contre les hauts responsables libanais.   La gigantesque déflagration du 4 août 2020, qui a fait 214 morts et plus de 6.500 blessés, a été déclenchée par l’explosion de plusieurs centaines de tonnes d’ammonium stockées depuis 2014 dans un entrepôt délabré au port. Dans un rapport de 126 pages, l’ONG a documenté les multiples manquements des instances politiques et sécuritaires dans la gestion de ce stock de matières dangereuses depuis son arrivée au port en 2013 jusqu’à son explosion. Des dizaines de responsables gouvernementaux, douaniers et responsables de sécurité locaux qui étaient au courant des dangers encourus, selon l’ONG, y sont identifiés. « Plusieurs autorités (…) ont fait preuve de négligence criminelle, selon la loi libanaise, dans la gestion de la cargaison », résume le rapport de HRW, basé sur plusieurs entretiens et des centaines de correspondances officielles dont certaines n’ont jamais été rendues publiques.     « Les preuves suggèrent avec force que certains responsables gouvernementaux étaient conscients du (risque de) mort que la présence de nitrate d’ammonium au port pouvait entraîner et ont tacitement accepté (de prendre) ce risque », a déploré HRW. L’ONG a recommandé des sanctions contre l’ensemble des individus et entités « impliqués dans des violations continues des droits humains (…) et les efforts visant à saper » l’enquête locale, alors qu’aucun responsable n’a été traduit en justice, un an après le drame. De telles sanctions apporteraient « un levier supplémentaire à ceux réclamant des comptes par le biais de procédures judiciaires locales », a ajouté HRW. « Selon le droit international (…), l’échec d’un Etat à agir contre des dangers potentiels sur la vie humaine est une violation du droit à la vie », a ajouté l’organisation, précisant que l’explosion pouvait potentiellement être assimilée, d’après la loi libanaise, à un meurtre prémédité ou un « homicide ». (Belga)

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