Quinze militaires nigériens ont été tués samedi et six autres sont « portés disparus », après une attaque « terroriste » dans le département de Torodi (sud-ouest) proche du Burkina Faso, a annoncé dimanche 1er août, le ministère de la Défense du Niger.
Le ministère a expliqué que les forces de sécurité qui étaient en mission de ravitaillement avaient d’abord été prises dans une « embuscade tendue par des groupes armés terroristes » avant que les militaires tentant d’évacuer les blessés ne tombent « sur un engin explosif improvisé ».
Le bilan total de cette attaque qui s’est produite samedi vers 10 h GMT est de « 15 militaires décédés, 7 blessés, 6 portés disparus », précise le média français « France24 ».
« Un large ratissage de la zone » par des forces terrestres « appuyées par l’aviation militaire » a été engagé afin « de mettre la main sur les terroristes », poursuit le texte.
Multiplication des attaques de civils
Le département de Torodi est situé dans le sud-ouest de la région de Tillabéri qui se trouve dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Cette zone est le théâtre de fréquentes attaques de groupes jihadistes sahéliens dont l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaïda).
Les attaques des jihadistes présumés ciblent de plus en plus les civils dans région de Tillabéri, un vaste espace aride et enclavé. Trente-trois villageois ont été tués dans deux attaques distinctes, dimanche dernier et mercredi, plus au nord, près de la frontière malienne.
Un contingent de 1 200 soldats de l’armée tchadienne, réputée la plus aguerrie de la région, a été déployé dans la zone des trois frontières, dans le cadre de la force multinationale antijihadiste du « G5 Sahel » regroupant cinq pays (Mauritanie, Mali, Burkina, Niger, Tchad).