vendredi, mars 29, 2024

Manifestations à Cuba – Washington sanctionne la police cubaine pour avoir réprimé les manifestations

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(Belga) Les Etats-Unis ont sanctionné vendredi deux hauts responsables de la police cubaine, ainsi que l’ensemble de la Police nationale révolutionnaire (PNR), et Joe Biden a indiqué que d’autres mesures suivraient à moins d’un changement « drastique » à Cuba.

Interrogé sur des sanctions supplémentaires, le président américain a répondu, en marge d’une réunion à la Maison Blanche avec des représentants des Américains d’origine cubaine: « Il y en aura d’autres, à moins d’un changement drastique à Cuba, ce que je n’attends pas. » Le directeur de la PNR, Oscar Callejas Valcarce et son adjoint Eddy Sierra Arias sont sanctionnés pour leur participation à la répression des récentes manifestations contre le gouvernement cubain, a annoncé le Trésor américain. Les deux hommes, qui sont accusés de « graves violations des droits humains », sont ajoutés à la liste noire des Etats-Unis. Leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis seront gelés et l’accès au système financier américain leur est dorénavant barré. « Le Trésor continuera de sanctionner et d’identifier par leurs noms ceux qui facilitent les graves violations des droits humains du régime cubain », a noté la directrice de la principale unité du Trésor chargée des sanctions, Andrea Gacki. « Les mesures prises aujourd’hui sont destinées à faire rendre des comptes à ceux qui sont responsables de la répression des appels du peuple cubain à la liberté et au respect des droits humains », a-t-elle ajouté. Les 11 et 12 juillet, des milliers de Cubains avaient manifesté aux cris de « Nous avons faim » ou « A bas la dictature ». A l’issue de ces manifestations, les plus importantes depuis la révolution qui a porté Fidel Castro au pouvoir en 1959, une centaine de personnes ont été arrêtées, selon diverses organisations de l’opposition. Washington avait immédiatement condamné fermement cette répression et apporté son soutien aux manifestants, promettant d’aider les Cubains. Mais le président Joe Biden s’est trouvé sous une pression croissante de la part du Congrès et de l’importante communauté des Américains d’origine cubaine pour prendre des mesures plus concrètes. Le Trésor a donc annoncé le 22 juillet une première série de sanctions financières ciblées contre le ministre cubain de la Défense Alvaro Lopez Miera et les « bérets noirs », une unité spéciale du ministère de l’Intérieur déployée lors des manifestations. Mais l’impact de ces sanctions, qui viennent s’ajouter à celles, beaucoup plus générales, qui visent déjà l’île des Caraïbes depuis des décennies, est très limité – d’autant que le ministère de l’Intérieur dans sa globalité était déjà sur la liste noire américaine. « Nous entendons vos voix. Nous entendons les appels à la liberté », a dit vendredi le président américain, rappelant que d’autres mesures de soutien étaient à l’étude. Les Etats-Unis réfléchissent en particulier aux moyens de garantir un accès libre à internet dans l’île. Washington veut aussi faire en sorte que les transferts d’argent envoyé par la communauté cubaine à l’étranger, qui sont selon les Américains détournés en partie par les militaires cubains, arrivent bien à destination. (Belga)

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