jeudi, mars 28, 2024

En mission en Grèce, Sophie Wilmès visite un camp de migrants sur l’île de Lesbos (photos)

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À peine les portes des sommets OTAN et UE-USA refermées, la ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès s’est envolée mardi en fin de journée pour une mission de moins de deux jours en Grèce.

La cheffe de la diplomatie belge s’est rendue notamment, avec le secrétaire d’État à l’Asile et la Migration Sammy Mahdi, au camp pour réfugiés de Mavrovouni, sur l’île de Lesbos, à quelques encâblures de la Turquie. Ce campement, censé être provisoire, accueille plusieurs milliers de demandeurs d’asile. Il a été créé en urgence après l’incendie en septembre dernier du camp surpeuplé et décrié de Moria, non loin de là.

La Belgique figure parmi une dizaine de pays européens qui ont pris en charge, à la demande de la Grèce, des enfants et adolescents arrivés seuls, sans parent ni tuteur, dans les « hotspots » des îles grecques (Lesbos, Chios, Samos, etc.) ou sur le continent. Jusqu’à présent, 28 « Mena » (le terme administratif pour « mineurs étrangers non accompagnés ») arrivés en Grèce ont ainsi été « relocalisés » en Belgique, selon le nom de ce mécanisme de solidarité UE dont l’objectif est de soutenir les États membres les plus sollicités par les flux migratoires. La Commission européenne avait reçu des engagements des pays de bonne volonté pour l’accueil de 1.600 jeunes au total.

La ministre Wilmès (MR), qui a visité à Mavrovouni une école pour Mena, se rend ensuite à Athènes où des entretiens sont prévus avec les plus hautes autorités du pays. On doit y parler des « mouvements secondaires » de la migration, qui agacent les pays du nord de l’Europe. Il y a quelques jours, M. Mahdi (CD&V), avec ses homologues d’Allemagne, de France, des Pays-Bas, du Luxembourg et de Suisse, avait interpellé la Commission européenne et la Grèce au sujet des réfugiés à qui Athènes a octroyé un statut, mais qui poursuivent leur route pour introduire une nouvelle demande plus au nord en utilisant le document de voyage légal de 90 jours.

Ce phénomène irait croissant et il y a quelques mois, un tribunal allemand a refusé de renvoyer vers la Grèce des demandeurs d’asile qui y avaient déjà obtenu un statut mais arguaient de conditions d’accueil déplorables et du manque de perspectives dans ce pays. La Grèce souligne pour sa part qu’elle ne fait que délivrer des documents de voyage comme le prévoit la loi. La Commission, elle, a appelé les pays mécontents à trouver des solutions bilatérales avec Athènes.


©BELGA
 
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