(Belga) Les dégâts causés par le gel en avril au vignoble de Cognac, dans le sud-ouest de la France, ont été évalués à environ 15% de sa surface par les professionnels du secteur.
La production de Cognac est essentiellement destinée à être vendue à l’étranger, en particulier aux Etats-Unis et en Chine. Comme d’autres vignes et des cultures fruitières dans de nombreuses régions françaises, ce vignoble a été « impacté par une succession de gelées survenues entre le 7 avril et le 4 mai », a écrit le Bureau national interprofessionnel du Cognac (BNIC) dans un communiqué diffusé samedi. Les dégâts estimés, « très diffus » au sein de cette région viticole qui s’étend sur environ 75.000 hectares, « sont de l’ordre de 15% (de la surface) sur l’ensemble du vignoble », a-t-il ajouté. Des minimales d’entre -6 et -7 degrés ont été enregistrées dans certains secteurs dans la nuit du 7 au 8 avril mais ces gelées « se sont produites à un stade peu avancé de la végétation » pour le cépage Ugni blanc, « ce qui a pu limiter les dégâts constatés ». « Sur les autres cépages Cognac, minoritaires et plus précoces, les dégâts peuvent être plus importants », a poursuivi le BNIC. En dépit de cet épisode de gel, la filière Cognac maintient « ses perspectives de croissance et son potentiel viticole pour les années à venir ». Elle a notamment été confortée par de très bons chiffres à l’exportation publiés la semaine dernière, « un record d’expéditions en avril avec 18,9 millions de bouteilles » qui lui a permis de résorber son retard d’expéditions accumulé à cause de la crise du Covid-19. Les gelées qui ont détruit début avril nombre de cultures en France sont « probablement la plus grande catastrophe agronomique de ce début de XXIe siècle », avait déclaré le mois dernier le ministre français de l’Agriculture Julien Denormandie, avec « plusieurs centaines de milliers d’hectares impactés ». (Belga)