mardi, juin 10, 2025

Israël accuse le Hamas d’avoir « prémédité » une guerre, les Palestiniens dénoncent un « crime de guerre »

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Les frappes israéliennes ont tué dimanche au moins 42 Palestiniens à Gaza, tandis qu’une attaque à la voiture-bélier a blessé plusieurs policiers israéliens à Jérusalem-Est, au 7e jour d’un conflit d’une « intensité jamais vue » selon la Croix-Rouge internationale (CICR).

La nouvelle explosion de violence, déclenchée le 10 mai entre Israël et les groupes armés palestiniens de Gaza, a suscité la vive inquiétude à l’ONU: le secrétaire général Antonio Guterres a averti qu’elle risquait « de provoquer une crise sécuritaire et humanitaire incontrôlable« , en ouverture d’une réunion urgente du Conseil de sécurité.

C’est précisément devant le Conseil de sécurité qu’Israéliens et Palestiniens se sont accusés mutuellement.

Israël accuse à l’ONU le Hamas d’avoir « prémédité » le conflit

L’ambassadeur israélien aux Etats-Unis et auprès de l’ONU, Gilad Erdan, a accusé dimanche le mouvement palestinien Hamas d’avoir « prémédité » une guerre avec Israël et de vouloir « s’emparer du pouvoir en Cisjordanie« , lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur le Proche-Orient.

« Le Hamas a choisi d’accélérer des tensions, utilisées comme prétexte, pour commencer cette guerre » avec Israël, a affirmé le diplomate israélien, en évoquant une « manipulation palestinienne« .

Il n’y a « aucune justification au tir aveugle de roquettes contre des civils« , a-t-il souligné. Les Palestiniens « utilisent des boucliers humains« , augmentant le nombre de victimes civiles, a assuré Gilad Erdan.

Il a réclamé au Conseil de sécurité de l’ONU de condamner les attaques à la roquette, alors que ses 15 membres peinent à s’entendre sur une déclaration commune depuis une semaine.

Selon l’ambassadeur israélien, qui a salué le soutien apporté à son pays par les Etats-Unis, l’Etat hébreu n’avait « pas d’autre choix » que de riposter aux attaques des Palestiniens pour les faire cesser.

Les Palestiniens accusent Israël de « crimes de guerre » devant l’ONU

Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al-Maliki, a accusé dimanche Israël de « crimes de guerre » devant le Conseil de sécurité de l’ONU, en dénonçant « l’agression » d’Israël contre « le peuple » palestinien et ses « lieux saints« .

« Certains ne veulent pas utiliser ces mots – crimes de guerre et crimes contre l’humanité – mais ils savent que c’est la vérité« , a-t-il dit lors d’une réunion en urgence du Conseil de sécurité.

« Israël est impitoyable et implacable dans la poursuite de sa politique coloniale« , a-t-il dit, en réclamant au Conseil de sécurité « d’agir pour mettre un terme à l’attaque » d’Israël contre les Palestiniens.

« Combien faudra-t-il de morts palestiniens avant une condamnation?« , a-t-il aussi demandé alors que les Etats-Unis ont refusé par deux fois depuis une semaine un texte appelant à la fin des affrontements, proposé par la Tunisie, la Norvège et la Chine. « A partir de quel seuil vous scandalisez-vous?« , a aussi lancé le ministre palestinien.

La Chine regrette « l’obstruction » des Etats-Unis au Conseil de sécurité de l’ONU

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a regretté dimanche « l’obstruction » des Etats-Unis pour faire adopter au Conseil de sécurité de l’ONU une déclaration appelant à la fin des hostilités entre Israéliens et Palestiniens, lors d’une session d’urgence de cette instance.

« Le Conseil de sécurité doit prendre des mesures« , a-t-il dit, en rappelant que la Chine était (avec la Norvège et la Tunisie) à l’origine d’un projet de texte depuis une semaine. « A cause de l’obstruction d’un pays, le Conseil de sécurité n’a pas été capable de parler d’une seule voix« , a-t-il déploré en demandant à Washington « de prendre ses responsabilités » à l’ONU.

La réunion dimanche est la troisième – et la première publique – du Conseil de sécurité depuis lundi dernier, organisée à l’initiative de la Chine, de la Norvège et de la Tunisie.

Lors des deux premières sessions, lundi dernier et mercredi, les Etats-Unis, isolés, se sont opposés, selon des diplomates, à l’adoption d’une déclaration du Conseil de sécurité qui voulait déplorer les victimes civiles, appeler à la fin des hostilités et réaffirmer le projet d’une solution à deux Etats vivant côte à côte, Israël et la Palestine sur la base des résolutions de l’ONU.

Le Conseil de sécurité, chargé de la paix dans le monde, est la seule institution à n’avoir pas pris position officiellement sur le conflit. Dimanche, des négociations se poursuivaient sur un texte mais les Etats-Unis continuaient à y être réticents, ont indiqué à l’AFP des diplomates sous couvert d’anonymat.

Washington a jusqu’à présent mis en avant la nécessité de laisser du temps à la diplomatie en coulisses pour arriver à un cessez-le-feu et jugé qu’une déclaration du Conseil serait « contre-productive », une position non comprise par une majorité des membres du Conseil, notamment chez les alliés traditionnels des Etats-Unis.

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