jeudi, mars 28, 2024

Israël a bombardé Gaza, un émissaire américain arrivé pour des pourparlers

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Gaza pleure samedi la mort de huit enfants dans l’une des frappes israéliennes de la nuit, tandis que de nouvelles manifestations de colère sont attendues en Cisjordanie et que s’amorce une tentative de médiation avec l’arrivée d’un émissaire américain pour des pourparlers.

Le haut responsable du département d’Etat américain chargé des affaires israéliennes et palestiniennes, Hady Amr, doit rencontrer des dirigeants israéliens à Jérusalem dimanche et se rendre en Cisjordanie occupée pour des entretiens avec des responsables palestiniens.

Il souhaite encourager les deux parties pour parvenir à un « calme durable », a déclaré la porte-parole adjointe du département d’Etat, Jalina Porter. Fidèles alliés d’Israël, les Etats-Unis ont été critiqués pour ne pas avoir fait plus pour mettre fin à la violence après avoir bloqué une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies qui était prévue vendredi.

En dépit de l’intensification des efforts diplomatiques visant à mettre fin à cinq jours de combats entre Israël et les militants palestiniens à Gaza, l’armée de l’air israélienne a frappé plusieurs sites dans l’enclave côtière dans la nuit de vendredi à samedi, tandis que près de 300 roquettes ont à nouveau été lancées depuis Gaza en direction d’Israël, selon l’armée.

– Cousins-

Parmi les victimes de cette dernière série de bombardements israéliens sur l’enclave palestinienne figurent huit enfants et deux femmes, des cousins, qui se trouvaient dans leur immeuble de trois étages situé dans le camp de réfugiés Al Shati, selon ces sources paramédicales à Gaza.

« Ils (les enfants) étaient en sécurité dans leur maison, ils ne portaient pas d’armes, ils n’ont pas tiré de roquettes », a témoigné Mohamad Al Hadidi le père de quatre des victimes, à l’hôpital Shifa de la ville de Gaza.

Le dernier bilan des autorités palestiniennes faisait état vendredi soir de 139 morts, parmi lesquels 39 enfants et 1.000 blessés dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis lundi.

Tandis que les coupures d’électricité se multipliaient à Gaza, l’Egypte a ouvert son poste-frontière de Rafah avec la bande de Gaza samedi pour permettre l’entrée de dix ambulances transportant des Palestiniens grièvement blessés.

En Israël, la nuit a été marquée dans le sud par le bruit des alertes à la roquette, avec près de 300 missiles tirés depuis Gaza, selon l’armée. Plus de 2.300 roquettes ont été lancées sur le territoire israélien depuis lundi, tuant 9 personnes, parmi lesquelles un enfant et un soldat, et faisant plus de 560 blessés. Selon l’armée, le bouclier antimissile « Dôme de fer » a intercepté plus de la moitié de ces missiles.

L’opération militaire israélienne, la plus importante depuis la guerre de 2014 avec le mouvement islamiste à Gaza a commencé lundi, en réponse à un barrage de roquettes du Hamas sur Israël, tirées en « solidarité » avec le soulèvement palestinien sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est.

– ‘Pas encore fini’-

Ces affrontements sur le troisième lieu saint de l’islam s’étaient produits après plusieurs jours de heurts à Jérusalem-Est, dus principalement aux menaces d’expulsion de familles palestiniennes au profit de colons juifs.

Malgré les appels internationaux à la désescalade, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a prévenu que son armée infligerait de « sérieux revers » au mouvement « terroriste » Hamas qui contrôle l’enclave palestinienne de Gaza. « Ils payent et continueront de payer chèrement. Ce n’est pas encore fini », a-t-il souligné.

Les autorités israéliennes restent par ailleurs en alerte samedi, alors que de nouvelles manifestations sont attendues à travers la Cisjordanie occupée.

Les Palestiniens commémorent chaque 15 mai la Nakba, la « catastrophe » qu’a représenté à leur yeux la création d’Israël en 1948, et « synonyme d’exode pour des centaines de milliers d’entre eux » et qui donne chaque année lieu à des échauffourées violentes avec l’armée ou les colons israéliens.

– Quatrième front ? –

Israël est également confronté à une escalade d’une violence inter-communautaire dans ses villes « mixtes », où vivent et se mélangent d’ordinaire Juifs et Arabes, notamment à Lod (centre), Jaffa près de Tel-Aviv ou encore Acre, dans le nord du pays.

La nuit de vendredi à samedi, marquée par le repos hebdomadaire du Shabbat, a néanmoins été l’une des plus calmes en Israël depuis le début de la semaine.

Dans le même temps, un nouveau front s’est ouvert dans le nord du pays. Des tirs de trois roquettes lancées depuis la Syrie ont été entendus vendredi soir dans le nord d’Israël. Un peu plus tôt, à la frontière israélo-libanaise, un membre du Hezbollah participant à une manifestation a été tué par des tirs de l’armée israélienne. A cette même frontière, l’armée a annoncé samedi avoir tiré sur des hommes qui tentaient de « s’infiltrer en territoire israélien » en endommageant la barrière qui sépare les deux pays en guerre.

Face à l’escalade, le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir dimanche.

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