jeudi, avril 18, 2024

Un policier gravement blessé lors d’une intervention dans la Loire, en France: son pronostic vital engagé

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Un policier se trouvait vendredi dans le coma, avec pronostic vital engagé, après avoir reçu un projectile à la tête à Rive-de-Gier (Loire), une agression qui suscite de nombreuses réactions après le meurtre récent de deux fonctionnaires de police.

Lors d’une intervention pour tapage nocturne, peu après minuit, le brigadier-chef de 50 ans, père de deux enfants, a reçu un projectile à la tête, certaines sources évoquant une bouteille. Il a perdu connaissance et s’est écroulé au sol, dans une rue de cette ville de l’agglomération de Saint-Etienne après .

Son pronostic vital est engagé, a indiqué devant la presse le directeur départemental de la sûreté publique Cédric Esson, alors que les premières informations étaient plutôt rassurantes.

Le fonctionnaire a été évacué dans un premier temps vers l’hôpital voisin de Saint-Chamond, puis transporté au CHU de Saint-Etienne, où il a été constaté qu’il souffrait « d’une plaie à la tête au niveau de la tempe » nécessitant « une intervention en urgence à cause d’un hématome », a expliqué M. Esson.

« Il n’est toujours pas réveillé. Le coma est pour l’instant prolongé et visiblement les atteintes qu’il a eues sont extrêmement graves », a-t-il poursuivi.

« Sur le plan post-opératoire, des inquiétudes se font désormais jour », a reconnu André Merle, procureur adjoint de la République de Saint-Etienne qui, en fin de matinée, avait relevé que « l’opération s’était bien passée ».

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a apporté « tout son soutien » au blessé et à ses collègues. « Nos services sont pleinement mobilisés pour retrouver l’auteur des faits », a-t-il assuré sur Twitter.

La victime faisait partie d’un équipage de trois policiers du commissariat de Saint-Chamond qui veillait à l’application du couvre-feu. Il est allé à la rencontre d’un groupe d’une quinzaine de jeunes hommes, signalés pour « tapage nocturne » dans le quartier du Grand pont, selon Vincent Bony, le maire PCF de Rive-de-Gier.

« Les individus ont dans un premier temps refusé de partir, invoquant l’Aïd (ndlr : la fête musulmane qui marque la fin du ramadan), puis lancé des projectiles en direction des policiers », a expliqué à l’AFP André Merle.

Les individus se sont armés de tout ce qu’ils avaient « à côté d’eux, à savoir des bouteilles, des parpaings », poussant les policiers à faire usage de gaz lacrymogène, avant d’essuyer « une pluie de projectiles », selon le DDSP.

De nombreuses réactions de soutien 

Deux des policiers sont parvenus à se réfugier à l’intérieur de leur véhicule, avant de retrouver leur collègue inconscient au pied de celui-ci.

Personne n’avait encore été interpellé vendredi après-midi, dans le cadre de l’enquête ouverte pour blessures volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique, des faits passibles de 10 ans d’emprisonnement.

Un appel a témoins a été lancé par le parquet de Saint-Etienne.

L’agression a suscité de nombreuses réactions de soutien au fonctionnaire blessé et de condamnations de la part de responsables politiques locaux et nationaux.

Le syndicat Alliance Police nationale a demandé « la mise en place rapide de peines minimales et incompressibles pour les auteurs de tels actes ».

« Plus une semaine ne passe sans qu’un policier soit assassiné ou grièvement blessé. Si nous n’arrêtons pas ces criminels, ils ne s’arrêteront pas… », a commenté Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national.

Gaël Perdriau, le président (LR) de la métropole de Saint-Etienne, a lui dénoncé « la banalisation et la récurrence de tels actes », qui mettent « en évidence les carences d’une société qui ne respecte plus ses policiers, ses soignants, ses professeurs, ses sapeurs-pompiers, ou tout autre agent ».

Cette nouvelle agression envers les forces de l’ordre intervient après le meurtre d’Eric Masson, brigadier tué le 5 mai à Avignon lors d’un contrôle sur un point de trafic de drogue et la mort de Stéphanie Monfermé, agente administrative poignardée au commissariat de Rambouillet (Yvelines).

Le premier ministre Jean Castex a annoncé en lundi soir un durcissement des peines encourues par les agresseurs de policiers et de gendarmes, et notamment une peine de sûreté de 30 ans pour les personnes condamnées à perpétuité pour un crime commis contre les forces de l’ordre.

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