Ce samedi 1er mai 2021 est une journée à la symbolique particulière puisqu’il s’agit de la fête internationale des travailleurs. Jour férié dans certains pays comme le Sénégal, elle est une occasion de manifester dans d’autres contrées. Au Sénégal le Syndicat national des travailleurs des postes (SNTP) a profité de cette commémoration pour dresser un tableau sombre que travers la Poste.
La Fête internationale du Travail édition 2021, qualifiée de « moment fort de réflexion, d’échanges et d’introspection sur la situation des travailleurs dans les entreprises, est marquée par la propagation de la pandémie du Coronavirus (Covid-19).
C’est du moins l’assertion défendue par Hamed Diouf, Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs des Postes qui s’exprimait lors d’un point de presse organisé par le SNTP ce samedi 1er mai 2021.
« Dans ce contexte mondial marqué par la pandémie de Covid-19, le SNTP célèbre (cette Fête) dans la sobriété en ayant une pensée pieuse pour tous ce qui nous ont quittés, un retour normal des activités à ceux qui y sont impactés et un travail décent à tous ceux qui y ont perdu leur emploi », a-t-il d’abord souhaité.
A l’en croire, le secteur postal est frappé de plein fouet par une panoplie de maux dont les plus cruels sont entre autres « le manque criard de trésorerie ; la non prise en compte de la Poste sur le fonds Covid-19 ; le sort de 4 000 emplois menacés avec des fins de stressantes ; la concurrence déloyale ; le maintien de la somme infinitésimale de 1,3 milliards au titre de la rémunération du service public depuis 1985 et le manque de considération notoire vis-à-vis de la Poste ».
M. Diouf constate pour le regretter que 4 000 emplois sont menacés et le payement des salaires le mois prochain est incertain voire impossible pendant que le Président de la République s’attelle à l’employabilité des jeunes.
Devant cette situation qui perdure et malgré la volonté de la Direction générale à relever les défis avec notamment la mise en place de projets structurants, l’Etat du Sénégal affiche un manque de considération à l’égard de la Poste sur ses priorités.
Poursuivant son speech, le Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs des Postes a fait part de sa désolation en ces termes : « les négociations menées depuis 2015 jusqu’à nos jours, avec leurs lots de promesses renchéries par les conseils des ministres sur la Poste, n’ont encore abouti à rien ».
Suffisant pour Hamed Diouf d’annoncer que « le SNTP dans son engagement sans faille à œuvrer pour la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs de la Poste interpelle le Président de République pour la préservation et la pérennité des emplois existants à savoir 4 000 emplois sur l’étendue du territoire national composés de plus de 80% de jeunes et de femmes.
Hamed Diouf & Cie exigent également la diligence du paiement intégral des arriérés au titres des bourses de sécurité familiale ; la revalorisation et le paiement des sommes dues au titre de la rémunération du service public à hauteur de 11 milliards par an ; la création d’un banque postale dans les girons de la Poste qui servira de relai entre l’Etat et les collectivités locales dans le financement des jeunes, des femmes jusque dans les régions les plus reculées du Sénégal ; la revalorisation du patrimoine de la Poste et la développement du secteurs de la logistique et enfin, l’extension et le renforcement du partenariat avec toutes les structures de l’Etat sur les produits et services postaux notamment, le courrier hybride, jotnaci postecash.
FICOU / KoldaNews