(Belga) Les fouilles ont repris mardi matin dans les Ardennes françaises pour tenter de retrouver les restes d’Estelle Mouzin, disparue à neuf ans en 2003 et dont Michel Fourniret a avoué le crime, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Vers 8H00, deux pelleteuses ont poursuivi les travaux entamés lundi, retournant méthodiquement parcelle par parcelle la terre entourant un chemin du bois communal d’Issancourt-et-Rumel. Ce site se situe à 4 km de Ville-sur-Lumes, où, selon Monique Olivier, l’ex-épouse de Fourniret, celui-ci a séquestré, violé et tué Estelle, dans une maison de sa sœur. Comme lundi, Monique Olivier doit participer mardi aux opérations de recherche, sur cette zone qu’elle avait désignée à la juge d’instruction Sabine Kheris lors d’un interrogatoire le 1er avril. L’ancienne complice de l' »Ogre des Ardennes » avait alors reconnu pour la première fois un rôle dans la séquestration d’Estelle Mouzin, enlevée voici 18 ans sur le chemin de l’école à Guermantes (Seine-et-Marne). Lors de cet interrogatoire, elle avait indiqué un chemin à l’entrée de la forêt où elle dit avoir accompagné Fourniret, avant de le laisser aller enfouir le corps. Elle a confirmé sur place lundi, selon son avocat Richard Delgenes, qu’il s’agissait bien de cet endroit-là, accompagnant ensuite sur ce site les enquêteurs et la juge d’instruction. Elle a aussi confirmé son emploi du temps avec son ex-époux le jour du présumé enterrement de la fillette. « On a un chemin, reste à déterminer l’endroit exact », a résumé Me Delgenes. « Il faut peut-être un tout petit peu de chance » parce que « le terrain est quand même immense, et on n’a pas de détails précis sur l’endroit où aurait été enterrée Estelle (…). C’est du pas à pas », a souligné lundi Didier Seban, avocat de la famille Mouzin. Il est en outre « compliqué d’interroger Monique Oliver parce qu’à la fois c’est une personne âgée maintenant, et par ailleurs elle répond lentement. Elle se pose toujours la question des conséquences de ce qu’elle dit », a-t-il relevé. Les enquêteurs avaient déjà commencé à fouiller le secteur début avril, sur les indications de Monique Olivier, avant de le déboiser jusqu’à la semaine passée pour faciliter les recherches. Une précédente opération, inscrite dans une série de fouilles entamées en juin dernier, s’était auparavant concentrée sur une zone marécageuse, de l’autre côté du village. (Belga)