samedi, avril 20, 2024

Financement de l’emploi des jeunes : « Président, encore une erreur » (Par Aly Khoudia Diaw)

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Financement de l'emploi des jeunes : « Président, encore une erreur » (Par Aly Khoudia Diaw)

Le président de la république entame depuis quelques mois une politique hardie d’offre d’emploi et de possibilités d’employabilité envers la jeunesse sénégalaise. Tous les experts s’y sont mis comme si c’était quelque chose de nouveau. Et chaque expert pense qu’il a cassé la baraque après avoir proposé son expertise dans le domaine, alors que théoriquement il n’a fait que répéter ce que d’autres experts, bien avant lui, ont dit et redit. 

Cette fébrilité du président de la république est manifeste surtout après les événements de mars dernier, qui ont vu des personnes descendre dans la rue, toutes motivées par des raisons diverses. Vous vous êtes encore trompé, monsieur le président de la république. Il fallait depuis longtemps faire le bilan des stratégies passées pour comprendre pourquoi ça ne marche jamais. 

Aucun de vos collaborateurs n’ose vous parler d’évaluation des politiques précédentes de financement de l’emploi des jeunes. Parce que tous savent que c’est un échec car les fonds empruntés n’ont jamais été remboursés. Les jeunes qui sont financés connaissent bien la notion de  » fonds perdus » pour comprendre que l’état va considérer les projets financés qui n’ont pas donné les résultats escomptés comme  » perte et profit ». 

L’ancêtre de ce mode de financement reste sans nul doute le fond national de promotion de l’emploi des jeunes sous Wade (FNPJ) et à sa suite tous les programmes qui sont se sont succédés et qui ont lamentablement échoué. Vous n’avez pas créé d’emploi, vous avez donné de l’argent. Vos collaborateurs vous disent financement de projets, mais ils ne disent jamais comment administrer (manager un projet), mes étudiants diront une entreprise. Au sénégal on a l’habitude de dire qu’on va d’abord former les jeunes avant de les financer. 

Les jeunes comprennent juste que c’est simplement pour vous donner bonne conscience et justifier la délégation des fonds. Nous n’entreront pas dans la profondeur des détails, mais on va simplement expliquer l’échec de la politique d’emploi peut avoir plusieurs causes, mais nous, nous dirons que c’est une question de mentalité ou si vous voulez, de perception. 

D’abord le sénégalais n’a pas conscience que l’état soit un bien commun et il a raison car depuis notre naissance, nous ne voyions que les mêmes têtes au sommet de l’état, qui transmettent les rênes du pouvoir à leur progéniture et en s’accaparant systématiquement des ressources de ce pays. 

Dans notre grande majorité, les deniers publics ne sont pas les nôtres car le lien ne nous apparait pas de manière claire et distincte. Enfin le sénégalais ne perçoit pas la dimension philosophique du travail, mais surtout l’importance à cultiver l’amour du travail dans chaque conscience comme « manière de libération » de l’individu en société. 

Au Sénégal, et peut être ailleurs, on ne réussit pas pour soi, mais on réussit pour les autres, autres étant désigné ici comme la communauté, les amis, voisins et ennemis. 

Au sénégal la reussite doit être apparente, visible, manifestée, montrée, mais très peu démontrée car le sénégalais aime se valoriser d’abord auprés de ses parents et ensuite auprés de la communauté. C e qui fait que le premier chèque encaissé et destiné à démarrer un projet va servir à réaliser un vieux rêve, et dieu sait que nous en avons tous. Ce désir presque inconscient de se valoriser aux yeux des autres commence par la famille (père et mère) d’abord, sur la communauté ensuite.

Le premier réflexe dans la reussite du sénégalais c’est de penser à sa mère, à son père et à sa famille. IL faut les emmener à la Mecque d’abord, ensuite leur construire une belle maison et les prendre en charge le restant de leu…


DakarActu

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