C’est maintenant officiel. Déthié Fall quitte définitivement Rewmi d’Idrissa Seck. Il a lancé, dimanche 28 mars 2021 sa formation politique: le Parti républicain pour le progrès/Disso Ak Askan Wi. Il avait à ses côtés d’autres responsables démissionnaires de Rewmi, Abdourahmane Diouf, Alioune Badara Gadiaga… et de l’opposition: Ousmane Sonko, Khalifa Sall, Moctar Sourang. «Le parti tiendra son premier congrès au mois de décembre 2021», affirme le député Déthié Fall dans une salle qui a refusé du monde.
Avec sa démission de Rewmi, Déthié Fall ne risque-t-il pas de perdre son mandat de député? Peu importe, il a mis à profit le lancement de son parti pour dénoncer l’attribution d’un terrain de 250 m2 à chaque député.
Mieux, il révèle que depuis qu’il est à l’Assemblée nationale en 2017, l’intégralité de son salaire a été versé aux populations qui en avaient besoin. Je n’ai jamais bénéficié d’un seul litre de la carte carburant dont je ne dispose même pas. L’intégralité de cette dotation est allouée aux populations. Récemment, j’ai été contacté pour bénéficier d’un terrain de 250 m2 destiné aux députés. Je ne l’ai pas pris. Ma seule présence à l’Assemblée nationale se justifie par le sentiment du devoir que j’ai par rapport à vos intérêts. Rien ne vaut mon engagement politique à vos côtés et la défense de vos préoccupations et rien ne vaut le minima de ses convictions politiques ou sa liberté d’expression : ni un poste de député, ni un poste de ministre ni un poste de président de la République du Sénégal à choisir entre vous le peuple et les privilèges», affirme le désormais ex numéro de Rewmi.
Sur un tout autre registre, Déthié Fall est revenu sur les circonstances de sa destitution du poste de vice-président de Rewmi. «Ce jour-là, fort de ma jouissance absolue de ma fonction de député, j’ai indiqué au représentant du gouvernement, comme je l’ai toujours fait, que la vision du président Macky Sall devait quitter Diamniadio pour rejoindre la vallée du fleuve Sénégal, la vallée de l’Anambé. Ce qui aurait pour conséquence immédiate de régler en partie la question du chômage et la souveraineté alimentaire», avait-il déclaré à l’Assemblée nationale. Cette position de «vérité et principe», dit-il, lui a valu une destitution «offensante et injustifiable» de sa fonction de vice-président du parti Rewmi. «Je l’ai accueillie avec une totale indifférence et surtout avec le sentiment du devoir accompli même si cette sanction venait d’un compagnon avec qui j’ai fait 16 ans dans l’opposition sénégalaise», dit-il avant d’appeler à la réhabilitation de Khalifa Sall et Karim Wade.
WalfNet