Des émeutiers ont jeté des pierres sur les fenêtres du poste de police de la Sandelingplein de Rotterdam, lundi soir, en marge de manifestations contre le couvre-feu sanitaire imposé par les autorités pour enrayer l’épidémie de coronavirus. Ils ont également tenté de bouter le feu au bâtiment. Le bourgmestre Ahmed Aboutaleb a condamné ces actes de violence : « Des voleurs sans vergogne, je ne peux pas le dire autrement », a-t-il déclaré.
Les manifestants ont également pillé des magasins sur la Groene Hilledijk toute proche, a déclaré une porte-parole. Des feux d’artifice auraient également été lancés, mais la porte-parole n’a pas pu le confirmer. Les échauffourées ont duré toute la soirée à Rotterdam. La police, qui a dû tirer un coup de semonce pour désencercler des collègues, a arrêté vingt-cinq personnes. « Un lanceur d’eau a été utilisé », a précisé M. Aboutaleb. « La police a bouclé une rue latérale, la Slaghekstraat, et j’ai dû menacer d’utiliser des gaz lacrymogènes, une mesure de grande envergure. Je trouve cela triste, car je n’ai jamais eu à faire cela de toute ma carrière de bourgmestre ».
Une enquête de grande envergure sera lancée mardi, dans le cadre de laquelle la police utilisera les images des caméras pour appréhender davantage de personnes. M. Aboutaleb n’a pas encore d’estimation des dommages économiques. « Nous n’avons pas encore pu faire le point, mais c’est un triste résultat de toute façon. »
Dans plusieurs autres villes des Pays-Bas, des émeutes ont encore éclaté lundi pour protester contre l’instauration du couvre-feu.
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