jeudi, avril 18, 2024

RDC : Amnesty International appelle à la libération de dix jeunes militants

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(Belga) Amnesty International appelle mardi les autorités congolaises à libérer « immédiatement » dix jeunes militants accusés d’avoir participé à une manifestation pacifique visant à exiger la protection des civils de la ville de Beni. Leur jugement par un tribunal militaire aura lieu jeudi.

Huit militants appartenant au mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) ont été arrêtés le 19 décembre à Beni (Nord-Kivu, est) après avoir dénoncé au cours d’une manifestation ce qu’ils considèrent comme l’échec des Casques bleus à protéger les civils dans la région. Les deux autres militants de Lucha ont été arrêtés dans la ville le 7 janvier, lors d’une manifestation pacifique contre une nouvelle taxe sur les taxis-motos. Accusés de « destruction et sabotage malveillants », leur procès a débuté le 21 décembre devant le tribunal militaire de garnison de Beni-Butembo. « Lors de leur arrestation et de leur détention, les militants ont été battus par des policiers et d’autres détenus », déclare Amnesty dans son communiqué, soulignant que les efforts déployés par leurs avocats pour contester la compétence de la juridiction militaire sur leur cas ont été rejetés. L’accusation soutient en effet que les destructions dont les jeunes militants sont accusés se seraient produites à l’intérieur des locaux de la police, ce que les concernés et les témoins qualifient « d’invention pure ». « Les arrestations et les poursuites ultérieures de ces jeunes militants pour avoir simplement demandé la protection des civils à Beni sont une mascarade et équivalent à de la persécution », a dénoncé Sarah Jackson, directrice régionale adjointe d’Amnesty pour l’Afrique de l’Est et les Grands lacs. « Cette persécution va à l’encontre de la Constitution de la République démocratique du Congo. Les autorités congolaises, sous la direction du président Félix Tshisekedi, dont l’entrée en fonction en 2019 a été marquée par certains progrès en matière de droits de l’homme, doivent cesser de traiter avec mépris la dissidence pacifique. Le gouvernement ne doit pas revenir à l’époque du gouvernement Kabila, où les militants de Lucha et d’autres étaient régulièrement arrêtés et détenus arbitrairement », a-t-elle ajouté. (Belga)

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