(Belga) « Rien ne nous montre » que la nouvelle souche du virus SARS-CoV-2 détectée au Royaume-Uni est « plus virulente, plus agressive et plus dangereuse pour notre santé ou que le vaccin empêcherait une immunité contre le Covid marqué par cette variante », a affirmé lundi lors de la conférence de presse du centre de crise Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral Covid-19. Quatre cas sont actuellement connus en Belgique, détectés il y a un mois.
Cette variante représente actuellement environ 60% des nouvelles infections en Grande-Bretagne. Elle a aussi été repérée ailleurs, notamment aux Pays-Bas et en Belgique. Avec ce type de virus, « il est tout à fait normal que des variantes circulent », ajoute le porte-parole. Certaines peuvent apparaître brièvement, d’autres se propagent plus rapidement et deviennent dominantes, comme c’est le cas outre-Manche. L’expert cite deux hypothèses: soit elle profite de nos contacts sociaux et nos comportements, soit il s’agit d’une variante qui se transmet plus facilement. « La contagiosité augmentée est possible mais pas encore certaine », indique Yves Van Laethem. « Elle semble avoir un avantage potentiel pour entrer dans la cellule mais cela doit encore être démontré sur le plan biologique. » Sa détection au Royaume-Uni est aussi sans doute due au fait que le pays compte un des systèmes de recherche génétique et de surveillance « les plus complets et les plus performants au monde », ajoute le porte-parole. Le Royaume-Uni teste en effet en permanence 5 à 10% des échantillons de virus retrouvés chez des patients pour déterminer leurs codes génétiques. En comparaison, la Belgique fait ce travail sur 0,5% de ses souches, soit 3.300 souches sur 600.000 déterminées jusqu’à présent. La période est propice à la propagation des infections respiratoires, rappelle encore Yves Van Laethem. Il est important d’adhérer aux mesures et de ne pas voyager vers les zones rouges. (Belga)