Le procès très attendu de Jonathann Daval, un informaticien de 36 ans jugé pour le meurtre de sa femme Alexia en 2017, s’est ouvert ce devant la cour d’assises de la Haute-Saône, à Vesoul. Retour sur l’un des moments-clés de cette affaire: les aveux de Jonathann face aux enquêteurs.
En janvier 2018, après des mois de mensonges, Jonathann Daval avait fini par avouer, lors d’une garde à vue, avoir tué sa femme Alexia. Il parle d’une violente dispute durant laquelle il aurait mortellement étranglé sa compagne.
Mais voilà que quelques mois plus tard, Jonathann revient sur sa version des faits. Après avoir avoué une première fois le meurtre commis, Jonathann Daval revient sur ses aveux en juin pour accuser son beau-frère Grégory Gay d’en être l’auteur et sa belle-famille d’avoir conclu un « pacte secret » pour lui faire porter le chapeau. Pour les proches de la jeune femme, cette situation est invivable.
C’est finalement lors d’une audition bouleversante devant le juge d’instruction que Jonathann craque. Il explique avoir inventé cette histoire de complot familial et revient à sa première version des faits. En fait, c’est une confrontation avec la mère de son épouse Alexia qui a poussé Jonathann à livrer des aveux. Et selon elle, c’est une photo qui a tout déclenché.
À genoux pour solliciter le pardon
« J’avais amené une photo d’Alexia et du chat Happy (le chat du couple, NDLR) ce qui a permis de déclencher la vérité », expliquait Isabelle Fouillot, mère d’Alexia en juin dernier. C’est finalement face à cette photo-souvenir que Jonathann craque et avoue les faits qui lui sont reprochés. De nouveau, il parle d’une dispute puis d’une strangulation mortelle.
Selon le procureur, après ses aveux, Jonathann Daval « s’est mis à genoux devant sa belle-mère, manifestement pour solliciter son pardon ». « Il continue à dire qu’il n’a jamais eu l’intention de donner la mort à Alexia Daval » et « parle toujours d’un accident », affirmant « que sa femme a fait une crise et qu’il n’a absolument pas prémédité son geste », avait précisé le procureur.
Plus tard, lors de la reconstitution du meurtre, l’accusé a demandé des nouvelles du chat Happy. « C’était complètement déplacé. J’aimerais tellement qu’Alexia ne l’ait jamais rencontré », avait réagit la mère de la jeune femme.
