Leurs noms sont maintes fois venus et revenus sur les plateaux de télé. Ils ont tous occupé des postes stratégiques dans les gouvernements de Macky Sall. Ils ont tous été jugés compétents par leurs compatriotes. Ils ont tous été accusés de lorgner le fauteuil « taillé sur mesure » pour leur maître. Aujourd’hui, à la surprise générale, ils sont tous limogés. Il s’agit de Amadou Bà, de Mimi Touré et Amadou Makhtar Cissé.
Les lampions du pouvoir ont été les premiers à les « brûler » sur les plateaux de télé. On se souvient encore des sorties récurrentes et foudroyantes de Mam Mbaye Niang tirant à « bout portant » sur Amadou Ba et Mimi Touré. Or, « tout ce que dit le petit maure c’est sous la tente qu’il l’a appris » nous dit l’adage. Aujourd’hui, ils sont allés trop loin pour « sacrifier » et faire payer à de valeureux sénégalais le délit d’avoir des ambitions nationales.
Le prétexte a été faux, la manière inélégante et dégoutante. Avant hier, pour régler d’autres comptes, ils avaient parlé de nécessité « d’accélérer la cadence. Hier, ils sont revenus pour puiser dans leur fertile imagination un autre concept pour se donner bonne conscience : « la fast track ». Aujourd’hui, ils ont convoqué les difficultés nées de la COVID 19, brandi l’échec du gouvernement pour accomplir la sale besogne. Rien de cela n’est ni pertinent, ni élégant encore moins cohérent.
Cet échec devenu ordinaire et récurent parce que voulu par Macky a été convoqué uniquement pour justifier ce coup de balai de personnes qui lui ont tout donné et qui ont tout donné au Sénégal. C’est comme s’ils nous prenaient pour des demeurés. Où étaient le chef d’orchestre lorsque ses musiciens, plusieurs fois de suite, servaient de fausses notes ? Le pouvoir discrétionnaire de nommer et de limoger tiré de la constitution ne saurait constituer une justification pour masquer les errements et tergiversations du commandant de bord.
Même les plus profanes en termes de gestion des affaires publiques savent qu’on n’a pas besoin de changer autant de personnes pour faire marcher un mandat congénitalement paralysé. Ceux qui ont été appelés ne sont pas du tout plus compétents, plus instruits, plus valeureux et plus représentatifs que ceux qui ont été défénestrés. Aussi, on ne peut pas faire du neuf avec du vieux. Que peut faire Idy au CESE que Mimi ne savait faire ? Qui est plus compétent que Makhtar Cissé parmi les nouveaux venus ?
On a même entendu les gens qui sont dans la périphérie du pouvoir, à l’instar du tonitruant Gaston Mbengue, convoquer l’échec de l’équipe gouvernementale pour annoncer et justifier ce coup de pied dans la fourmilière. Mais de quel échec parle – t – on ? Le Sénégal n’a jamais cessé d’être ce qu’il a toujours été et si cet échec est vrai, c’est Macky qui doit partir. Combien de fois il a mis en place une équipe ? S’il échoue plusieurs fois dans le choix et le management de ses hommes avec tous les moyens de tout ordre mis à sa disposition c’est qu’il est limité. Mais comme le dit l’adage, « qui veut tuer son chien l’accuse de rage ».
Alors à vous Amadou Ba, Mimi, Makhtar, organisez vous et préparez vous à faire face.
Sans le savoir et sans le vouloir, certainement, Macky vient d’aménager un large boulevard pour Sonko et d’autres grands opposants. Un pays comme le Sénégal ne peut pas exister sans une opposition crédible et forte qui va jouer le rôle de sentinelle et