jeudi, avril 25, 2024

Législatives en Birmanie: le parti d’Aung San Suu Kyi revendique « une victoire écrasante »

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(Belga) Le parti au pouvoir d’Aung San Suu Kyi, très critiquée à l’international pour sa gestion de la crise des musulmans rohingyas mais toujours adulée par une majorité de la population, revendique lundi « une victoire écrasante » au lendemain des élections législatives en Birmanie.

Les résultats définitifs ne seront pas connus avant plusieurs jours, mais « nous prévoyons de battre notre record de 390 sièges obtenus en 2015 », a déclaré lundi à l’AFP Myo Nyunt, porte-parole de la Ligue nationale pour la Démocratie (LND), tablant sur « une victoire écrasante ». Il s’agissait des secondes élections générales depuis 2011, année de la dissolution de la junte au pouvoir pendant un demi-siècle. En 2015, la LND avait obtenu une large majorité. Mais elle avait été forcée à un délicat partage du pouvoir avec l’armée qui contrôle trois ministères clés (l’Intérieur, la Défense et les Frontières) et 25% des sièges au Parlement. Encore très appréciée en Birmanie, notamment chez les Bamars, l’ethnie bouddhiste majoritaire (quelque 70% de la population), Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991, est tombée de son piédestal à l’international. En cause: sa passivité dans la crise des musulmans rohingyas qui ont fui par centaines de milliers au Bangladesh, un drame qui vaut à son gouvernement d’être accusé de « génocide » devant la Cour internationale de justice, plus haute instance judiciaire de l’ONU. Plusieurs organisations des droits humains ont remis en cause la légitimité du scrutin de dimanche: l’élection a été annulée pour des « raisons de sécurité » dans plusieurs régions où les partis ethniques auraient eu des bonnes chances de l’emporter et les 600.000 Rohingyas restés dans le pays, à qui l’on refuse la citoyenneté birmane, n’ont aussi pas pu se rendre aux urnes. Une fois investis, les parlementaires procèderont à l’élection du président birman. La Constitution empêche Aung San Suu Kyi de prétendre à cette fonction car elle a été mariée à un étranger. Elle pourrait se voir renommer « conseillère spéciale de l’Etat », un poste créé sur mesure qui lui permet de diriger de facto le pays. (Belga)

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