mercredi, avril 24, 2024

Elections américaines: ce qu’en disent les dirigeants étrangers

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De l’inquiétude à l’espoir en passant par l’ironie, les gouvernements à travers le monde ont réagi différemment à l’élection présidentielle aux Etats-Unis où le démocrate Joe Biden semblait se rapprocher d’une victoire contestée par Donald Trump.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a appelé les responsables américains à faire « confiance » au « processus électoral ». M. Maas, dont le pays occupe actuellement la présidence tournante de l’Union européenne, a insisté sur la nécessité de « faire preuve de patience et d’attendre » la fin du dépouillement. Auparavant, la ministre de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer s’était inquiétée d’une « situation très explosive » aux Etats-Unis, où Donald Trump s’est déclaré vainqueur avant même la fin du décompte des voix. Elle avait mis en garde contre « une crise constitutionnelle » dans le pays. « C’est quelque chose qui doit tous nous préoccuper », a-t-elle ajouté.

Les Etats-Unis et l’Union européenne vont devoir bâtir une « nouvelle relation transatlantique, qui soit un nouveau partenariat » à l’issue de l’élection présidentielle, quel qu’en soit le résultat, a estimé le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian. « Le choix d’un président revient aux Américains. Il faudra ensuite que nous travaillions avec la personnalité élue et avec le nouveau gouvernement américain, quoi qu’il arrive », a-t-il ajouté.

Londres a assuré que les liens entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis se « renforceront quel que soit le vainqueur de l’élection », tout en notant le désaccord sur l’accord de Paris sur le climat. « Les Etats-Unis sont notre plus proche allié et nous sommes convaincus que notre relation se renforcera, quel que soit le candidat qui remportera l’élection », a indiqué un porte-parole du Premier ministre britannique. Boris Johnson, un allié populiste de Donald Trump, a cependant refusé de se prononcer lorsqu’il était interrogé au parlement sur les cris de victoire prématurés des Républicains. Le ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab a souligné que la « relation entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni se porte très bien » et assuré qu’il n’était « pas inquiet ».

Les pro-Trumps brésilien et slovène

Le président brésilien Jair Bolsonaro a été très direct: « Vous savez qui je soutiens, j’ai été clair », a-t-il déclaré à des sympathisants devant le palais présidentiel à Brasilia. « J’ai une bonne relation avec Trump. J’espère qu’il va être réélu ». Jair Bolsonaro, qui a aligné la diplomatie brésilienne sur Washington d’une manière inédite au Brésil, voue une immense admiration au président américain sortant.

Le Premier ministre slovène, Janez Jansa, a félicité Donald Trump pour son élection avant même la fin du décompte des voix. « Il apparaît clairement que les Américains ont élu Donald Trump », a écrit mercredi matin sur Twitter le chef du gouvernement slovène, à la tête du parti anti-migrants SDS. La Slovénie est le pays natal de la Première dame des Etats-Unis, Melania Trump, qui a été naturalisée américaine. Janez Jansa, est avec son homologue et allié hongrois Viktor Orban l’un des seuls dirigeants européens à avoir soutenu la candidature de Donald Trump.

Les « anti-peu-importe-qui-gagne » iraniens

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a raillé le « spectacle » qu’offre selon lui la présidentielle aux Etats-Unis. « Quel spectacle ! L’un dit que c’est l’élection la plus frauduleuse de l’histoire des Etats-Unis. Et qui dit cela ? Le président qui est actuellement en poste », indique un message publié dans la nuit de mercredi à jeudi sur le compte Twitter de Khamenei . « Son rival (Joe Biden) dit que Trump a l’intention de truquer l’élection. Voilà ce que sont les #ElectionsAméricaines et la démocratie aux Etats-Unis », ajoute le guide iranien dont le pays et les Etats-Unis sont des ennemis de plus de 40 ans.

 

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