jeudi, avril 25, 2024

Candidats, vote, « Swing states »: le mode d’emploi de l’élection présidentielle américaine

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Pour nous éclairer à la veille de la présidentielle américaine, Amine Ait Chaalal, professeur en relations internationales à l’UCL, était l’invité du RTL INFO 19H. Il a répondu aux différentes questions de Caroline Fontenoy. 

Caroline Fontenoy: le système électoral américain est foncièrement différent du nôtre. Les électeurs ne votent pas directement pour l’un ou l’autre candidat? Mais pour qui votent-ils?

Amine Ait Chaalal: « Ils votent pour des grands électeurs et ces grands électeurs se trouvent au niveau de chacun des Etats. L’enjeu est bien entendu de remporter l’intégralité, ou en tout cas une majorité du suffrage au niveau populaire. Mais il faut aussi remporter une majorité de grands électeurs, et c’est tout l’enjeu de l’élection. C’est notamment les Swing states, les Etats de bascule qu’il faut remporter pour chacun des deux candidats en vue de permettre à l’un ou à l’autre d’obtenir une majorité de ces grands électeurs. »

Caroline Fontenoy: les candidats se pressent dans les Etats où le vote est incertain car la liste arrivée en tête rafle toutes les voix de l’Etat, c’est bien comme ça que ça fonctionne?

Amine Ait Chaalal: « Vous avez tout à fait raison. Dans la très très grande majorité, le vainqueur remporte l’intégralité des grands électeurs. C’est donc un enjeu massif parce que ça peut se jouer à quelques milliers d’électeurs. Ce fut le cas notamment lors de l’élection de 2016, dans un certain nombre d’États. L’enjeu n’est pas simplement de remporter ces Etats, mais de les remporter de manière relativement décisive afin d’emporter l’intégralité des grands électeurs qui seront comptabilisés en faveur du candidat victorieux ou du ticket victorieux puisque c’est le président et le vice-président qui sont élus en même temps. »

Caroline Fontenoy: un mot sur ces villes qui se barricadent car elles craignent des débordements à l’annonce du résultat de l’élection. Vous y croyez?

Amine Ait Chaalal: « Il ne faut pas le souhaiter. Une élection est un processus démocratique. Les États-Unis sont une grande démocratie. Ils organisent des élections depuis des siècles. Jusqu’à présent ces élections se sont passées dans des conditions tout à fait honorables, y compris lorsqu’il y a eu des contestations ou y compris lorsqu’il y a eu des problèmes. On peut se rappeler des élections entre George W. Bush et Al Gore. Il serait tout à fait stupéfiant est regrettable que la démocratie américaine puisse se laisser aller à des débordements qui sont antinomiques avec ce que sont les valeurs de la démocratie américaine. » 

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