jeudi, mars 28, 2024

La colère et l’incompréhension des Niçois après l’attaque au couteau dans une église: « C’est la sidération » (vidéo)

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Trois personnes ont été tuées dans une attaque au couteau contre une église, jeudi à Nice, dont l’auteur a été interpellé, suscitant un choc en France à la veille d’un reconfinement pour lutter contre le Covid-19.

Cet attentat intervient moins de deux semaines après la décapitation d’un enseignant de collège, Samuel Paty, par un assaillant islamiste qui lui reprochait d’avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet.

A Nice, notre envoyé spécial Corentin Simon a pu rencontrer des habitants choqués par cette nouvelle attaque terroriste islamiste. L’incompréhension et la colère se mêlent face à ce nouveau drame.

« C’est la sidération comme lors des attentats de juillet 2016. Je pense à l’horreur du geste, mais surtout aux familles. C’est terrible. Il n’y a pas de mots », a confié l’un d’entre eux.

« Plein de choses se mélangent dans ma tête. Je suis laïque, et que ça se passe dans une église ou ailleurs, c’est un attentat et c’est horrible. Tuer des gens comme ça, sans raison… Cela fait écho au 14 juillet 2016 et à pas mal de choses. C’est le monde dans lequel on vit », a ajouté un autre Niçois, ému, à notre micro.

Ce que l’on sait de cet attentat

Que s’est-il passé ?

Vers 09H00, un homme a attaqué à l’arme blanche des paroissiens qui se trouvaient à l’intérieur de la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption, en plein coeur de Nice, à quelques jours de la fête catholique de la Toussaint, le 1er novembre, qui célèbre tous les saints de l’Eglise.

Selon le maire de la ville Christian Estrosi, l’alerte a été donnée par une personne qui a activé une borne de sécurité proche de l’église, reliée à la police municipale.

Trois personnes ont été tuées.

Selon des sources proches du dossier, une femme a été égorgée à l’intérieur de l’église par l’auteur de l’attaque qui a tenté de la décapiter.

Un homme a été trouvé mort, également à l’intérieur de l’église. Une femme blessée au couteau a réussi à s’enfuir pour se réfugier dans un bar tout proche où elle est décédée peu après.

L’auteur a été rapidement arrêté par des policiers municipaux et nationaux intervenus sur place, selon les premiers éléments de l’enquête.

Selon une photo et une vidéos consultées par l’AFP, les policiers ont fait feu à une dizaine de reprises sur l’assaillant dans une entrée latérale de la basilique. Atteint par au moins six projectiles, il a été transporté à l’hôpital Pasteur.

Dans un premier temps, des sources policières ont évoqué des blessés, mais en fin de matinée, le bilan de trois morts semblait définitif.

Qui sont les victimes ?

La première victime, égorgée par le tueur, est une fidèle âgée qui était venue prier dans la basilique, selon une source policière.

L’assaillant a ensuite frappé mortellement le sacristain, un laïc âgé d’environ 45 ans selon le chanoine Philippe Asso. Prénommé Vincent, il était père de deux filles.

La troisième victime, qui a succombé à ses blessures dans un bar voisin, est une mère de famille d’une quarantaine d’années.

« Cet attentat visait des paroissiens tout à fait ordinaires qui venaient prier très tranquillement », a déclaré sur place Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France.

Qui est l’agresseur ?

L’auteur présumé de l’attaque est un Tunisien de 21 ans arrivé en Europe par l’île italienne de Lampedusa fin septembre, puis en France début octobre, selon des sources proches du dossier.

Il a crié « Allah Akbar » avant d’être blessé lors de son arrestation, selon une source proche de l’enquête, des mots qu’il a répétés lorsqu’on lui prodiguait des soins, a précisé Christian Estrosi.

Ce jeune homme, selon une source locale proche du dossier, se nomme Brahim Aouissaoui. Il avait été mis en quarantaine par les autorités italiennes avant d’être visé par une obligation de quitter le territoire italien et laissé libre.

Il n’a pas fait de demande d’asile en France, selon cette même source.

Où en est l’enquête ?

Le parquet antiterroriste a ouvert immédiatement une enquête pour « assassinats et tentatives d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Le procureur antiterroriste Jean-François Ricard s’est rendu sur place.

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