(Belga) La Russie a estimé jeudi que la résolution du conflit israélo-palestinien demeurait une condition clé pour stabiliser le Moyen-Orient, après des accords historiques signés par Israël avec les Émirats arabes unis et Bahreïn sous l’égide de Washington.
« Prenant note des progrès en cours dans la normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays arabes, nous constatons que le problème palestinien conserve toute sa gravité », a indiqué le ministre russe des Affaires étrangères, dans un communiqué. « Ce serait une erreur de penser qu’il est possible d’atteindre une stabilisation solide du Moyen-Orient sans la résolution (de ce problème, ndlr) », a poursuivi le ministère, appelant les différents acteurs à des « efforts coordonnés » dans ce sens. « La Russie est prête à ce travail commun » au sein du Quartet – un groupe de médiateurs internationaux composé des États-Unis, de la Russie, de l’Union européenne et des Nations unies – et en coopération avec la Ligue arabe, précise le ministère. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a signé mardi à Washington avec les Emirats arabes unis et Bahreïn des accords qui bousculent les équilibres au Moyen-Orient. Ces deux pays arabes sont les premiers à reconnaître Israël depuis les traités de paix avec l’Egypte et la Jordanie, en 1979 et 1994. Le président américain Donald Trump a affirmé que des Etats arabes supplémentaires suivraient « très bientôt » cet exemple, évoquant même l’Arabie saoudite « le moment venu ». De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas a soutenu qu’il n’y aura « aucune paix » au Proche-Orient sans la « fin de l’occupation » israélienne des Territoires palestiniens. (Belga)