Les jeunes sont fatigués de vivre cette situation de ni paix, ni guerre qui prévaut en Casamance. Ainsi, ont-Ils invité l’Etat et le MFDC à aller à la table de négociation pour mettre fin à ce conflit trentenaire. C’est du moins une des recommandations fortes faite par la plateforme de réflexion des jeunes et des femmes pour la paix en Casamance « Kambeng Kafo » à travers une étude portant sur la perception du conflit par les jeunes. Une étude réalisée avec l’appui du Centre pour le dialogue humanitaire. Les viennent de faire l’objet d’un atelier de partage avec les autorités, les organisations de la société civile et les relais de kambeng Kafo, ce vendredi 28 août à Kolda.
Selon le coordonnateur de la plateforme « Kambeng Kafo », les jeunes enquêtés ont insisté beaucoup sur la nécessité de créer des emplois dans les régions sud du pays. « Ils sont convaincus qu’il existe un lien entre le manque d’opportunités économiques, notamment des emplois et le maquis et que les jeunes rejoindraient moins facilement le maquis si les offres d’emplois étaient plus nombreuses en Casamance », a indique Dame Bèye.
A l’en croire, les jeunes ont proposé également dans leurs pistes de solution la poursuite des efforts de désenclavement et du déminage pour favoriser la libre circulation des personnes et des biens et permettre une exploitation des terres casamançaise dans des conditions de sécurité totale. Non sans exhorter les organisations de la société civile qui travaillent sur ce dossier « à fédérer leurs efforts pour faciliter le dialogue entre l’Etat et le MFDC ».
Lui emboitant le pas, la cheffe de mission du Centre pour le dialogue humanitaire (HD), salue cette implication des jeunes qui sont à la fois acteurs et victimes du conflit, dans la recherche de la paix. Madame Khady Diouf est convaincu que les résultats partagés peuvent être d’un apport considérable dans la construction d’une paix durable en Casamance.
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