Donald Trump devait annoncer dimanche soir l’autorisation en urgence de la transfusion du plasma sanguin de personnes guéries du coronavirus à des patients hospitalisés – un traitement déjà largement utilisé aux Etats-Unis -, ont indiqué dimanche plusieurs médias américains.
Quelques minutes seulement avant le début de la conférence de presse du président américain, prévu à 17H30 (21H30 GMT), l’agence américaine du médicament (FDA) a devancé le chef de l’Etat et annoncé l’autorisation en urgence.
La transfusion de ce plasma qui contient des anticorps vise à permettre aux malades d’éliminer plus vite le virus et de limiter les dégâts sur l’organisme.
Le plasma de personnes convalescentes marche probablement
Si le traitement a déjà produit des résultats, son efficacité exacte fait encore débat et il présente un risque d’effets secondaires et de transmission d’agents infectieux.
« Le plasma de personnes convalescentes marche probablement, même s’il faudrait le confirmer par des essais cliniques, mais pas comme traitement d’urgence pour des patients gravement atteints », prévient le Dr Len Horovitz, interne spécialisé en pneumologie à l’hôpital Lenox Hill de New York.
Selon lui, il serait plus efficace s’il était administré aux tout premiers signes de la maladie, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Une « percée thérapeutique majeure »
Dans son annonce dimanche, la FDA a rappelé qu’il n’existait pas, pour l’heure, de preuve formelle que l’utilisation de plasma était efficace. Dans un tweet annonçant la conférence de presse du président américain dimanche en fin d’après-midi, la porte-parole de Donald Trump, Kayleigh McEnany, avait parlé de l’annonce, par Donald Trump, d’une « percée thérapeutique majeure ».
Mais la FDA autorisait déjà la transfusion de plasma de personnes remises du coronavirus sous certaines conditions, dans le cadre d’essais cliniques ou pour des malades en situation désespérée.
Plus de 70.000 patients ont déjà reçu une transfusion de plasma prélevé sur des personnes convalescentes, selon le ministre américain de la Santé, Alex Azar.
L’autorisation délivrée dimanche va permettre d’élargir la population des patients susceptibles de recevoir une transfusion.