jeudi, mars 28, 2024

Un rapport évoque une possible rupture de stock « dans les mois à venir » de contraceptifs

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La pandémie de la COVID-19 a eu un impact sur la distribution de produits essentiels en matière de planification familiale, au point qu’il est à prévoir une « rupture et possibilité de rupture de stock des principaux contraceptifs dans les mois à venir’’ dans les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), prévient l’ONG EngenderHealth.

La Covid-19 a eu un « impact certain » sur la distribution de produits essentiels en matière de planification familiale, avec la « perturbation de la production, du transport et de la distribution des produits vitaux y compris les contraceptifs », a indiqué sa représentante régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, citant les résultats d’un rapport de l’Institut Gutmacher.

Néné Fofana-Cissé faisait récemment une présentation lors d’une visioconférence sur le thème « Covid-19 et chaîne d’approvisionnement en santé en Afrique de l’Ouest ».

La situation actuelle de l’approvisionnement en produits essentiels de planification familiale n’est « pas dramatique mais critique, a indiqué Mme Cissé au cours de cette visioconférence organisée par l’organisation Population Référence Bureau (PRB), à l’intention de journalistes de différents pays de l’Afrique de l’Ouest, dans le cadre du programme « Womens Edition ».

Selon la représentante de EngenderHealth, il est à prévoir une « rupture et possibilité de rupture de stock des principaux contraceptifs dans les mois à venir (DIU, implant, injectables) dans les 15 pays de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest ».

Au-delà, elle a fait part d’un « risque de rupture de stock dans les prochains mois (à partir d’avril) dans 46 pays cibles du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) ».

Sur la base des résultats de cette étude de l’Institut Gutmatcher sur l’impact de la Covid-19 sur l’offre des services de la Santé de la reproduction dans 132 Pays à faible et moyen revenu (PFMR 2020), Néné Fofana Cissé a également évoqué une baisse de « 10% de l’utilisation des contraceptifs à courte et longue durée d’action ».

A l’en croire, il a été par ailleurs constaté le même taux de baisse de la couverture des services essentiels liés à la grossesse et aux soins du nouveau-né dans les pays concernés.

Au total, 48 558 000 femmes supplémentaires ont eu « un besoin en contraceptifs non satisfaits » du fait de ces ruptures de stock depuis le début de la crise sanitaire liée à la COVID-19, avec « plus de 15 000 grossesses non désirées », selon le rapport.

S’y ajoute que 28 000 décès maternels supplémentaires ont été enregistrés pendant cette crise sanitaire.

Aussi suggère-t-elle « une approche holistique, intégrée et multisectorielle qui assure le maintien ou le rétablissement des services essentiels » liés à la planification familiale.

Dans ce cadre, il s’agit de « nommer un coordonnateur des services essentiels de santé comme membre des équipes techniques nationales de riposte à la Covid-19 », a ajouté la représentante régionale de l’ONG EngenderHealth, qui met en œuvre des programmes de promotion de santé en Afrique de l’Ouest en appui aux politiques nationales.

Dans une autre présentation, sur ‘’l’interruption du transport des fournitures de soins de santé en Afrique de l’Ouest en raison de la Covid-19’’, Fanny Gauthier, chef des opérations du Groupe logistique DKT en Afrique de l’Ouest, lie ces ruptures de stock aux restrictions des espaces aériens et maritimes mais également à la fermeture de plusieurs usines de fabrication de ces produits.

« Il y a eu un retard dans la production des contraceptifs qui viennent d’endroits très éloignés de l’Afrique de l’Ouest, le plus souvent de Chine, d’Inde et du Bengladesh », a-t-elle précisé.

APS

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