À cet effet, ils ont initié des rassemblements dont le premier, organisé le 05 juin dernier à la place de l’Indépendance de Bamako, a donné au mouvement son nom. Seulement, le troisième qui a eu lieu le 10 juillet a été émaillé de violences ayant occasionné au moins la mort de 11 manifestants, selon un bilan officiel.
La Force spéciale anti-terroriste (FORSAT) aurait été déployée sur le terrain pour assurer une mission de maintien de l’ordre. Or, ce n’est pas dans ses prérogatives. Cette unité d’élite dont la mission principale est de combattre le terrorisme en zone urbaine aurait tiré à balles réelles sur les manifestants. Cette utilisation disproportionnée de la force ajoutée à l’arrestation tous azimuts des dirigeants du M5-RFP, a radicalisé cette coalition.
Les quatre jours de médiation de la mission conduite par Goodluck Jonathan n’ont pas mis de l’eau dans le thé du M5-RFP.
Les recommandations de la CEDEAO, à savoir la formation d’un gouvernement d’union nationale, la recomposition de la Cour constitutionnelle et l’ouverture d’enquêtes sur la mort des manifestants et le saccage des lieux publics lors des manifestations des 10, 11 et 12 juillet, ont été rejetées par le M5 dont la revendication principale, à savoir la démission d’Ibrahim Boubacar Keïta a été qualifiée de ligne rouge par les émissaires de l’organisation régionale.
Macky Sall, Alassane Ouattara, Nana Akufo Addo et Issoufou Mahamadou détiennent-ils la bonne recette pour sortir le Mali de cette impasse qui n’a que trop duré ?