vendredi, mars 29, 2024

« Maman je t’aime, dis à mes enfants que je les aime »: les derniers mots de George Floyd ont été retranscrits

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George Floyd a répété plus de vingt fois qu’il ne pouvait respirer, parlant de ses enfants et de sa mère et disant que les policiers qui le maintenaient au sol allaient le « tuer », juste avant qu’il ne succombe lors de son arrestation à Minneapolis, selon des documents de justice.

Floyd, un américain noir de 46 ans, est mort le 25 mai lorsqu’un policier blanc a appuyé son genou sur son cou pendant près de neuf minutes alors qu’il était menotté à plat ventre. Sa mort a suscité de très nombreuses manifestations aux Etats-Unis et dans le monde contre le racisme et les brutalités policières.

Sur une vidéo filmée par un passant, devenue virale après sa mort, on peut voir la victime et l’entendre crier « Je ne peux pas respirer ».

De nouveaux détails sur ce drame

Mais une retranscription tirée des caméras individuelles des policiers impliqués, déposée mardi auprès d’un tribunal du Minnesota par l’un d’entre eux, révèle de nouveaux détails sur ce drame.

Lors de son arrestation, Floyd a supplié les agents de ne pas le placer dans le véhicule de police car, disait-il, il était claustrophobe et en difficulté physique. Tandis qu’ils tentaient de l’y faire entrer de force, Floyd a crié qu’il ne pouvait respirer et qu’il allait « mourir là-dedans ».

Puis, d’après la retranscription, il a dit: « Maman je t’aime. Dis à mes enfants que je les aime. Je suis mort ». Il a mentionné sa mère et ses enfants à plusieurs reprises par la suite et a répété plus de vingt fois « Je ne peux pas respirer ».

Ils vont me tuer. Ils vont me tuer

Les policiers lui disent alors de « se détendre », qu’il « va bien » et qu’il « parle normalement ». Lorsqu’il dit qu’ils vont le tuer, Derek Chauvin –inculpé de meurtre pour s’être agenouillé sur le cou de Floyd– lui rétorque en criant: « Alors arrête de parler, arrête de crier, ça nécessite une sacrée quantité d’oxygène de parler ».

Les derniers mots de la victime: « Ils vont me tuer. Ils vont me tuer. Je ne peux pas respirer ».

Cette retranscription a été déposée par le policier Thomas Lane pour tenter d’obtenir du juge un abandon des poursuites contre lui pour complicité de meurtre. Des inculpations identiques pèsent sur les deux autres policiers, Alexander Kueng et Tou Thao.

Les quatre policiers ont été renvoyés dès le lendemain de la mort de Floyd. Ils risquent tous jusqu’à quarante ans de prison. Floyd avait été arrêté ce jour-là pour avoir tenté d’utiliser un billet de 20 dollars contrefait.

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