Repères datés des refus du protocole
Avec ces ratés où des décès sont passés sous silence, des conctacts non isolés et qui vaquent tranquillement à leurs occupations, des cas communautaires qui disparaissent pour ne plus réapparaître, il s’est avéré illusoire de penser que les populations allaient croire à la réalité de la pandémie. Il s’est, par la suite, ajouté un autre drame.
À Touba, en effet, cela fait bientôt plusieurs semaines que des familles refusent d’être placées en quarantaine d’une part ou, d’autre part, de laisser leurs défunts proches subir le protocole d’inhumation prévu pour toutes personnes dont le décès est lié à la covid19. Les raisons sont simples : elles n’ont plus confiance à ce qu’on leur raconte.
( Quelques dates pour étayer ce qui précède)
Le 27 avril 2020 (une femme de 60 ans dont les membres de la famille disent qu’elle est restée 5 ans sans quitter sa chambre), le 08 mai 2020 (un chef religieux qui lui, aussi, n’avait plus quitté sa chambre depuis au moins 10 ans), le 07 juin 2020 (une personnalité dont la dépouille a été confondue à une autre), le 12 juin 2020 (un dignitaire intellectuel de Touba qui sera inhumé malgré la pression exercée sur la famille pour dérouler une opération de désinfection)… Pour toutes ces personnes décédées, le protocole n’a pas eu lieu ou a eu lieu dans une tempête de polémiques.
Aujourd’hui, les équipes chargées de faire respecter ce protocole d’inhumation semblent croiser le fer avec les familles concernées. Dans la cité religieuse, cette charge revient aux agents des services d’hygiène accompagnés des sapeurs pompiers et des éléments de la croix-rouge. Et le pire c’est que lorsque le protocole n’est pas appliqué, les familles ne sont pas généralement placées en quarantaine.
D’où la question : « nous donne-t-on tous les chiffres? » Vraisemblablement, non! Affaire à suivre…