vendredi, mars 29, 2024

FORCE COVID 19:la déception de l’enseignement privé.

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COMMUNIQUE

Intersyndicale de l’enseignement privé (SNECS, UDEPL, Franco-Arabe)

Le milliard de la déception !

Au soir du 14 mars dernier, le Président de la République, prenant les mesures restrictives pour endiguer la propagation de la pandémie de la covid 19, annonçait une enveloppe de 1000 milliards pour prendre en charge la riposte contre le coronavirus et soutenir les secteurs de l’économie impactés par la pandémie.

A l’instar de tous les acteurs de l’èconomie nationale, le patronat et les personnels de l’enseignement privé  ont salué cette initiative.

Cependant, à l’occasion de la réunion avec la Fédération pour l’éducation et la formation (FEF), le Ministre de l’éducation annonce une quote-part de seulement un milliard attribuée à l’ensemble des établissements scolaires privés catholiques, laïcs et franco-arabes du Sénégal.  Un montant dérisoire eu égard aux nombreuses charges accrues par la crise sanitaire : un effectif d’un million cinq cent mille élèves sur les trois millions cinq cent mille du système éducatif, plus de trois milles écoles, un personnel de plus de vingt mille salariés (enseignants et autres personnels) restés  trois mois sans salaire, des charges sociales et locatives énormes, le tout dans un contexte où les parents d’élèves ne s’acquittent pas des frais de scolarité…

L’Intersyndicale exprime sa grande déception face à ce qu’elle considère comme une absence de considération des acteurs du sous-secteur de l’enseignement privé dont la contribution à l’effort national de scolarisation est oncontestable. Mieux, les élèves et enseignants du privé ne sont-ils pas des citoyens qui méritent le soutien juste et équitable de l’Etat par le biais des fonds publics ? Quelle exploitation a-t-on fait du document d’évaluation des besoins sollicité et reçu par le Ministre de l’Education ?

Un milliard pour appuyer  plus de trois milles établissements scolaires, cela tombe comme une goutte d’eau dans la mer. Les autorités de notre pays  semblent oublier  que la responsabilité d’assurer une éducation de qualité à tous les jeunes sénégalais leur incombe entièrement et au premier chef. Et par conséquent,l’enseignementprivé vient en appoint à l’Etat dans sa mission régalienne de fonder le droit pour tous les enfants de la nation à une bonne éducation.

Sous cet angle, il estincompréhensible et inadmissible que les acteurs de l’enseignement privé, durement impactés par la pandémie, soient traités comme des demis citoyens qui n’ont droit qu’à une portion congrue d’un fonds dit national, mobilisé par et pour tous les Sénégalais.

Nous ne comprenons toujours pas que les exploitants de l’hôtellerie, les transporteurs, les musiciens et autres acteurs de l’économie nationalesoient suffisamment soutenus là où l’enseignement privé est traité comme un secteur de seconde zone. Cette discrimination inexplicable et inacceptable appliquée à d’honnêtes soldats du savoir, dont le seul tort estd’appartenir à l’enseignement privé, est  une injustice qu’il faut réparer dans les meilleurs délais.

L’Intersyndicale met le Ministre de l’Education face à ses responsabilités et lui rappelle son devoir d’équité à l’égard d’un sous–secteur quiexerceunservicepublic et sans lequel le pays serait incapable d’assurer l’éducation de tous ses enfants.

Fait à Dakar, le 07 juin 2020

Pour les Secrétaires généraux,

Yvette Keïta Diop, Secrétaire générale du Syndicat des Enseignants du privé Catholique du Sénégal (SNECS) 77 172 38 17

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