Après avoir largement regretté les bastonnades policières dont certaines personnes ont été victimes lors des deux premiers jours du couvre-feu au Sénégal, Me Abdoulaye Babou a tenu à faire des précisions de taille concernant quelques exigences relatives au confinement exigé de 20 heures à 6 heures.
Invité de « Geew-bi » de Rfm-Mbacké, l’avocat a rappelé que nul n’a le droit de circuler, sans autorisation délivrée par l’autorité exécutive locale, dans les délais impartis au couvre-feu et que tout outrepassement pourrait être passible d’une peine de prison ou d’une amende financière.
Toutefois, précisea-t-il, il faudra faire la différence entre circuler et s’asseoir devant sa porte. À en croire l’avocat, aucun policier n’a le droit de s’attaquer à une personne assise au niveau de la devanture de sa maison car, dit-il, « en droit la devanture de la maison fait partie de la maison. »
Par rapport à certaines situations exceptionnelles comme le cas de ce père dont le fils est malade, il indiquera la conduite à tenir aux policiers non sans rappeler qu’il en fût un, par le passé. « Dans ces cas de nécessité, l’on attend de l’homme de tenue qu’il fasse preuve de baïonnette intelligente en laissant le concerné vaquer à ses occupations étant entendu qu’il s’agit de sauver une vie. »
Me Abdoulaye Babou profitera de l’occasion pour rappeler que l’état d’urgence peut glisser en état de siège, si jamais les objectifs escomptés n’étaient pas atteints, mais que ce cas d’espèce est presque improbable surtout que le Sénégal n’en a jamais connu.
DakarActu