La continuité territoriale tant souhaitée par les populations du quartier Hilèle de la commune de Kolda, ce n’est pas demain la veille. En effet, les travaux de cette infrastructure qualifiée de stratégique inscrite dans le Programme Kolda 2006 sont à la traine jusqu’ici. Conséquences : « les populations de Hilèle sont très déçues, désorientées et ne savent plus à quel saint se vouer », s’est exprimé pour le regretter l’ancien adjoint au maire et habitant de ce quartier, Barou Baldé, trouvé sur ce lieu ce soir du mardi 17 mars.
Avant de rappeler tout le bien que l’ancienne équipe municipale pensait de cet ouvrage qui, selon lui, semble être rangé dans les tiroirs de l’oubli. « Le choix de l’emplacement de ce pont sur ce lieu se justifiait par le fait qu’on voulait véritablement décongestionner le centre-ville. Il allait permettre aux transporteurs qui quittent le nord du pays pour Médina Yoro Foula de sortir vers Douberline sans passer le marché central et vice-versa », a fait savoir M Baldé. En plus, poursuit-il, « tout le Sikilo et environs pouvaient passer par là pour aller se soigner au niveau du centre hospitalier régional ou aller aux établissements scolaires comme le Lycée Technique, Saint Benoit ainsi que l’université un autre chantier inachevé ».
Ainsi, avec ces travaux qui sont encore à la traine, c’est le rêve de la mise en service de cette infrastructure qui en est train de fondre comme du beurre au soleil. Et les populations ne cessent de crier à l’injustice. Etant donné que le pont de Saré Kémo qui fait partie de ce programme Kolda 2006 a été réceptionné de puis belle lurette. Ce qui leur fait croire dur comme fer qu’ils sont là en face d’un cas avéré d’ « injustice et d’oubli volontaire » de la part des autorités
Et ce qui fait encore enfoncer le couteau dans la plaie, « c’est cette attitude de certains acteurs politiques qui pensent que nous sommes contre le pouvoir de Macky Sall quand nous manifestons ou réclamons des choses », a pesté cet enseignant retraité. « Ce n’est pas vrai. Nous sommes du même parti l’APR. Si nous manifestions ou lançons un cri de cœur qui peut déranger certaines personnes, c’est pour le bien-être des populations », a-t-il rassuré.
Avant d’inviter avec insistance les acteurs politiques koldois à agir pour « régler cette question préoccupante ».