La première édition du Festival international du baobab, dont le but est de « promouvoir l’environnement et le développement économique local », aura lieu du 8 au 12 avril à Tambacounda (est), a-t-on appris mercredi des responsables de l’association « Agir pour le développement et l’environnement » (ADEN).
« Ce festival a pour vocation de faire découvrir une région, de la mettre à l’honneur, à travers l’environnement à préserver et le tourisme à promouvoir, pour accompagner l’économie locale », a dit Fodé Sylla, président de l’ADEN et ambassadeur itinérant du Sénégal.
Le Maroc est le pays invité d’honneur de cette rencontre culturelle dont le but est également de « valoriser le patrimoine matériel et immatériel » de la ville de Tambacounda.
Pour l’organisation de cette manifestation culturelle et économique, l’association « Agir pour le développement et l’environnement » sera soutenue par des partenaires, dont l’ambassade de France au Sénégal et l’association « Les Amis du baobab », selon M. Sylla.
« Le président a lancé une vraie dynamique citoyenne en faveur de l’environnement pour aller vers le +zéro déchet+, un Sénégal vert. Et nous voulons y contribuer », a-t-il dit lors d’une rencontre avec les membres d’ADEN à Dakar, concernant le but du Festival international du baobab.
La ville de Tambacounda est « frappée de plein fouet par le réchauffement climatique, l’avancée du désert, la sécheresse et ses conséquences… », a souligné Fodé Sylla pour justifier le choix de cette collectivité territoriale, pour l’organisation du festival.
Selon ses membres, l’ADEN envisage de mener des activités de reboisement lors de cette rencontre culturelle.
Chaque festivalier sera invité à planter un arbre et à faire en sorte qu’il n’y ait pas de sachet plastique jeté dans la rue durant le festival, disent-ils.
« Il s’agit aussi de soutenir le développement économique local et d’aider les groupements d’intérêt économique constitués par les femmes de Tambacounda à ouvrir une boutique à l’aéroport international Blaise-Diagne et à Paris, pour vendre des produits locaux comme le fonio, le karité, l’huile de baobab et ses dérivés », a expliqué M. Sylla, ancien président de l’association française SOS Racisme.
Au Festival international du baobab, « la culture sera mise au service du développement », a résumé le président de l’ADEN.
M. Sylla, ancien député européen (1999-2004), promet de créer à Tambacounda, à la fin de cette manifestation, un centre de formation aux métiers de l’énergie, et d’installer des panneaux solaires dans des écoles primaires de la ville.
« Nous allons discuter de l’accès à l’eau et à l’énergie dans les panels prévus lors du festival. Nous allons apporter notre contribution (…) avec des actions concrètes, en faisant venir toutes les associations, en tirant profit (…) des bonnes pratiques » en matière de protection de l’environnement, a assuré le président de l’ADEN.
Un forum sur la jeunesse sera organisé durant le festival par l’ambassade de France au Sénégal.
Des « séances de dégustation culinaire », un tournoi de basketball, une randonnée pédestre et des expositions d’art visuel sur le baobab auront lieu durant le festival dont l’animation musicale sera assurée par le chanteur malien Sidiki Diabaté, ses confrères sénégalais Omar Pène et Woz Kaly, le pianiste de jazz sénégalais Ablaye Diabaté, et les musiciens de l’Ucas Jazz Band de Sédhiou (sud), selon l’association ADEN.
Des artistes d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, dont la Gambie, la Mauritanie, la Guinée et la Guinée-Bissau prendront également part au festival, selon ses organisateurs.
APS