Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Malick Sall, a souligné, jeudi, l’importance de la modernisation du milieu carcéral en vue d’un désengorgement substantiel des prisons.
« Nous sommes passés au stade des moyens modernes comme les bracelets électroniques. Ce genre de moyens techniques nous permettra de vider de façon substantielle nos prisons », a-t-il déclaré.
Malick Sall s’adressait à des journalistes à l’issue d’une visite au stand de l’administration pénitentiaire, à l’occasion de la 28ème édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK) axée cette année sur le thème « Industrialisation et transfert de technologies : enjeux et perspectives en Afrique de l’Ouest ».
En vertu des standards normaux, le Sénégal devrait « avoir un surveillant pour cinq ou six prisonniers », a-t-il indiqué, avant d’assurer que le pays se dirige « vers cela ».
Selon lui, l’administration pénitentiaire « tend vers ce processus, avec ces moyens modernes permettant à un condamné de ne pas aller directement en prison, mais de rester chez lui ou à son bureau, grâce à un dispositif juridique ». « Nous avons complété cela par des dispositions juridiques […] », a-t-il ajouté.
Il souligne que son ministère travaille sur ce texte en vue de mettre fin au surpeuplement carcéral. Une démarche devant selon lui permettre de mettre non seulement les agents pénitentiaires dans des bonnes conditions, mais également d’améliorer la vie et les conditions de détention des prisonniers.
« Si nous réunissions toutes ces conditions, cela rassurera les Sénégalais et leur permettra de comprendre que la prison n’est qu’un accident et non un endroit pour détruire, mais plutôt pour former », a-t-il estimé.
APS