dimanche, mai 12, 2024

« Camou a été de toutes les luttes syndicales », lance Abdoul Aziz Bathily, formateur au CESTI

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Abdourahmane Camara n’est plus de ce bas monde. Même si son militantisme syndical n’est pas connu de la jeune génération de journalistes, il s’avère qu’il fut un membre fondateur du Synpics. M. Camara a pourtant mené le combat de la corporation non seulement au Sénégal mais sur l’international. Il a représenté le syndicat dans les grandes conférences internationales.

Le défunt Directeur de publication de WalfQuotidien n’était pas seulement un journaliste hors pair, rompu à la tâche. Abdourahmane Camara, «Camou», était aussi, un grand syndicaliste qui savait défendre les journalistes dans l’exercice de leur métier. Membre fondateur du Syndicat des professionnels de l’information et de la Communication (Synpics), il a été de toutes les luttes syndicales. Formateur à la retraite au Centre d’études des sciences de l’information (Cesti), Abdoul Aziz Bathily retrace le militantisme de Camou qui faisait partie des membres élus du 4e congrès ordinaire du Syndicat en 1996. «Abdourahmane Camara, Camou pour certains ou El hadj pour nous Saint-Louisiens, était un grand syndicaliste, pour les jeunes générations qui ne le savent et surtout même pour certains du groupe WalFadjri qui ne le savaient pas. Il a été le secrétaire général  du Synpics de la section WalFadjri entre 1994 et 1997. Il était avec Seydou Sall. En 1994, au bureau national, il a été d’abord adjoint aux relations extérieures de Abdou Ndao quand Mame Less Camara était le secrétaire général du Synpics. Pour le reste des membres du bureau, on pouvait citer Abdallah Sall comme secrétaire général adjoint ; Moussa Paye à la déontologie et études professionnelles ; Ousmane Dial aux affaires sociales ; Mactar Camara de la Rts aux revendications. A la formation syndicale, c’était moi-même. La formation professionnelle, c’est Diatou Cissé qui s’en occupait ; à la communication, il y avait Demba Ndiaye ; aux finances Pape Mor Sylla qui avait comme adjoint Ndéye Rokhaya Mbodj», cite Abdoul Aziz Bathily, appelé affectueusement Pa Bathily par les étudiants du Cesti. Et de poursuivre : «El Hadj (Camou) était très déterminant dans la lutte syndicale. Il a beaucoup fait pour la corporation. Aujourd’hui, non seulement la corporation a perdu un professionnel émérite, mais aussi le Synpics a perdu un membre fondateur. Je tenais à témoigner cela pour que les jeunes sachent que Abdourahmane Camara a été un militant de la première heure du syndicat. Il a participé à tous les combats du Synpics et surtout la période de la dévaluation en 1994 du franc Cfa. Pendant les luttes, il a été d’un apport considérable. Le Synpics était considéré comme une centrale au même niveau que la Csa, la Cnts ou l’Unsas. Dans le combat contre la dévaluation du franc Cfa, c’est lui qui représentait  le Synpics à la Bourse du travail où on tenait des réunions. Le slogan était : +Touche pas à mon salaire+», se souvient-il.

Les membres du  Synpics de l’époque n’étaient élus que pour un an. Ainsi, selon toujours M. Bathily, en 1997, Abdourahmane Camara est passé Secrétaire chargé des relations extérieures. Il rappelle que le défunt directeur de publication de WalfQuotidien a représenté le Synpics dans les instances internationales notamment comme l’Organisation internationale du travail à Genève. Abdourahmane Camara a représenté aussi le Synpics au Bureau international du travail (Bit). Sur ce point, à en croire toujours Abdoul Aziz Bathily, le syndicat privilégiait celui en charge les relations extérieures contrairement à ce qui se fait aujourd’hui où ce sont les secrétaires généraux qui partent. «Il a pesé de son poids pour que les revendications du Synpics à cette conférence soient entendues. Il a représenté le syndicat à la Fédération internationale des journalistes  (Fij). Et c’est par la suite qu’on a crée le bureau Afrique de la Fij et l’Ujao», souligne-t-il. Et l’ancien formateur au Cesti de conclure que  l’ancien patron de WalfQuotidien, membre aussi de la 10e promotion du Cesti sortie en 1982, a  joué un rôle pondérant dans toutes les luttes notamment pour la revalorisation des conditions de travail. «On a mené des combats épiques pour amener le patronat à signer la convention de 1991 et préparer la nouvelle convention élargie des médias dont l’aboutissement a été fait sous le magistère de Ibrahima Khaliloulah Ndiaye», révèle Abdoul Aziz Bathily. Qui indique, par ailleurs, que le Synpics est une continuité. Car c’est le seul syndicat, de 1984 à nos jours, qui a connu sept secrétaires généraux.

WalfNet

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