Monsieur le Président,
C’est avec beaucoup d’amertume et de tristesse que j’ai appris que l’Hôpital Régional de Kolda ne dispose pas de cardiologue depuis un an.Combien de vies sont ainsi mises en danger ? Cela est incompréhensible et inacceptable à notre époque, où le Fouladou aspire à un développement véritable.La situation de cette structure sanitaire inquiète plus d’un. Tout le monde se rappelle le cas du gynécologue. Il a fallu une pression tous azimuts pour qu’un agent gynécologique soit affecté à Kolda. Aujourd’hui, ce problème est dépassé, mais la population de Kolda est loin de sortir de l’auberge à cause du nombre insuffisant de médecins spécialisés. Selon l’ANSD, la région de Kolda compte un médecin pour 66 246 habitants, une sage-femme pour 1429 femmes en âge de procréer, un gynécologue pour 327 437 femmes. Aux dernières nouvelles, il y aurait maintenant deux gynécologues à l’Hôpital Régional de Kolda. Cela est salutaire, mais il faut veiller à ce que ces deux spécialistes soient des gynécologues réguliers et présents à Kolda. Car, leur absentéisme va porter préjudice à la santé de la population féminine.
L’Hôpital Régional de Kolda ne doit pas être un poste de santé près des hôpitaux régionaux de Ziguinchor et de Tambacounda ;il doit être un hôpital digne de ce nom, voire pouvoir les concurrencer. Combien de fois des malades sont acheminés à Ziguinchor ou encore à Tambacounda ? Il faut renforcer les plateaux techniques de ce centre hospitalier, au risque de le transformer en mouroir.
Monsieur le Président du Conseil du départemental, vous êtes le seul koldois qui assiste au Conseil des Ministres où les grandes orientations de l’Etat se décident, d’où cette adresse. L’Etat d’esprit en vogue dans la région de Kolda, « Fouladou ro dow » ne peut être matérialisé qu’avec une population saine et des infrastructures hospitalières fonctionnelles et performantes.
Inspecteur Abdoulaye Seydi (Sarkozy), habitant de Kolda.