Le Fouladou est en larmes, avec cette disparition de Djéngui Bambado. C’est la seconde mamelle de cet art musical qui s’en est allé, après le décès naguère de Diali Sana Seydi.

Issu d’une famille de griot spécialisée dans le « hoddou » ,qui est une sorte de guitare traditionnelle à quatre cordes, Djéngui a très tôt embrassé ce métier. Il ira au Mali pour se perfectionner auprès de son maître Diali Baba Cissokho. Il fera seize ans dans ce pays. Il consacre ses huit premières années à l’apprentissage du « hoddou » avant de terminer par se renseigner sur l’histoire du Mali, du Sénégal et surtout du Fouladou. Il avait très vite compris que le griot est avant tout un historien. Comme Pythagore en Égypte, Djéngui retourne à son cher Fouladou pour mettre son talent au service de sa communauté.
Le talent de Djéngui dépasse très vite les frontières nationales. Il est souvent invité en Europe et Afrique. Comprenant que l’homme n’est pas éternel, Djéngui a formé une dizaine de griots dans ce domaine. Son héritage est aujourd’hui assuré.

Avec sa mort, le Fouladou perd un ambassadeur.

Djéngui range définitivement son « hoddou » pour se reposer éternellement dans nos cœurs.

Repose en paix!

Inspecteur Abdoulaye Seydi

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