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L’UNESCO évoque l’importance de la langue maternelle dans l’enseignement

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Dimitri Sanga directeur du Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest de Dakar a souligné dimanche 8 septembre 2019 l’importance que représente le fait d’avoir de « solides compétences » de base dans sa langue maternelle.

« Si différents aspects de politiques et de pratiques interagissent pour favoriser l’alphabétisation, l’établissement de solides compétences de base dans une langue maternelle avant le passage à une deuxième langue ou à une langue étrangère présente énormément d’avantages », a-t-il soutenu.

Dimitri Sanga intervenait au lancement officiel de la 44ème semaine nationale d’alphabétisation. Il a rappelé à l’occasion les propos de l’ancien chef de l’Etat sud-africain, Nelson Mandela. Selon lui, ce dernier disait : « Si vous parlez à un homme dans une langue qu’il comprend, le message parvient à sa tête ; si vous lui parlez dans sa langue, le message lui va au cœur. »

Il a suggéré de rendre les politiques et les pratiques plus pertinentes aux plans linguistique et culturel, en enrichissant les environnements alphabétisés multilingues et en tirant parti du potentiel de la technologie numérique.

« 2019 est l’année internationale de langues autochtones, marquant, de surcroît, le cinquième anniversaire de la conférence mondiale sur les besoins éducatifs spéciaux. […] l’UNESCO invite à repenser l’alphabétisation dans le multi-contemporain en tant qu’élément du droit à l’éducation et moyen de créer des sociétés plus inclusives et plus diversifiées aux plans linguistique et culturel », a lancé Dimitri Sanga.

Il a rappelé que l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), depuis sa création, le 16 novembre 1945, promeut l’utilisation des langues nationales et le multilinguisme pour améliorer la qualité de l’éducation et la compréhension interculturelle.

« Depuis plus de sept décennies, l’UNESCO préconise des approches d’éducation fondées sur la langue maternelle et le multilinguisme comme moyen d’améliorer la qualité de l’éducation et la compréhension interculturelle », a-t-il poursuivi.

« Notre monde qui compte environ 7,5 milliards d’individus, compte aussi 7000 langues vivantes qui font sa richesse et sa diversité », a ajouté Dimitri Sanga. Il déclare que ces langues sont des outils de communication et de participation à la société et au monde du travail ainsi qu’un moyen d’accéder à l’apprentissage tout au long de la vie.

Ces langues vivantes sont également « étroitement liées » aux identités, aux cultures, aux visions et aux systèmes de connaissance éducative, a-t-il souligné. « Tenir compte de la diversité linguistique dans le cadre du développement de l’éducation et de l’alphabétisation est un élément essentiel si l’on veut instituer des sociétés inclusives, qui respectent la diversité et la différence, tout en préservant la dignité humaine », a indiqué M. Sanga.

« Aujourd’hui, le multilinguisme est devenu beaucoup plus courant avec la mobilité accrue des populations et l’omniprésence croissante de la communication multimodale et instantanée, évoluant avec l’avènement de la mondialisation et de la numérisation », a-t-il souligné.

Et alors que l’utilisation de certaines langues a pris de l’ampleur à la faveur du dialogue transnational et communautaire, de nombreuses langues minoritaires et autochtones se trouvent menacées, déplore-t-il.

APS

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