Mercredi 31 juillet 2019, le présumé meurtrier de la jeune dame, Bineta Camara dans son domicile à Tambacounda, Alioune Badara Fall, a été extrait de sa cellule de prison pour un retour sur les lieux du crime.
Comme annoncé par l’avocat du présumé meurtrier, le juge d’instruction a procédé, hier, à une reconstitution des faits à la maison de la défunte située au quartier Saré Guilé à Tambacounda. Seulement, l’opération s’est déroulée loin des regards indiscrets. La Police ayant tenu à distance les journalistes et autres badauds qui ne voulaient rien rater de l’événement. Ainsi, la reconstitution a dû se passer uniquement en présence de Pape Alioune Fall, le présumé meurtrier, de témoins des faits, du juge, du Procureur, d’experts de la police et de la partie civile.
La reconstitution des faits est une démarche judiciaire inscrite dans le cadre de l’investigation des enquêteurs sur un crime. Pour le cas d’espèce, le présumé meurtrier, Alioune Badara Fall, doit expliquer aux enquêteurs dans les moindres détails, comment il a fait pour tuer la jeune dame Binta Camara.
La fille Binta Camara a été atrocement assassinée dans la soirée du 18 mai dernier. Le présumé auteur de l’acte odieux n’est personne d’autre que le lieutenant politique de son père. Ce fut une tentative de viol qui a tourné au drame. En effet, Alioune Badara Fall qui tentait de la violer s’est heurté à sa résistance farouche. C’est par la suite qu’il lui a assené un violent coup avant de l’étrangler jusqu’à ce que mort s’en suive.
Les premiers éléments de l’enquête avaient conduit d’abord à l’arrestation du vigile de la maison Malick Diop, alias «Ako». Finalement cette piste a été abandonnée et les enquêteurs se sont orientés sur le proche du père de la victime le Directeur général de l’Agence du développement local, Malal Camara, Alioune Badara Fall. Ce dernier, proche collaborateur de Malal Camara sur le plan de la politique a été finalement arrêté et il est soupçonné d’être l’autre de cet acte ignoble commis en plein mois de Ramadan.
Ce meurtre crapuleux a soulevé une vague d’indignations au point que les populations avaient émis l’idée de revoir la loi sénégalaise afin de rétablir la peine de mort. Si des religieux étaient pour, l’Etat a très vite réagi en disant, par le biais, du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye que c’est impossible de réactiver cette loi.
Côté instruction, le père de la victime, Malal Camara, a été entendu par le Doyen des juges du tribunal de Tamba. Quant au présumé meurtrier, il a été placé sous mandat de dépôt. Après un passage à la prison de Tamba, il a été transféré à la prison de Sébikotane le lundi 3 juin 2019. Sa vie aurait été en danger à la prison de Tamba où, dit-on, il était couvert d’insultes par ses codétenus.
WalfNet