Lors du lancement du programme des Bourses de Sécurité Familiale, des acteurs politiques avaient élevé la voix pour décrier ce qu’ils avaient appelé en son temps, « la politisation » de cette assistance gouvernementale destinée aux ménages démunis. Aujourd’hui l’histoire semble donner raison à ces donneurs d’alertes. Puisque la première cohorte continue de bénéficier de cet appui alors qu’ils ont dépassé la durée de cinq ans retenue. La quête du second mandat par l’actuel locataire du palais est-elle passée par là ? Tout porte à le croire.
Ce qui est encore curieux, ce sont des élus locaux de Kolda qui sollicitent le Ministre en charge de ce programme pour maintenir les bénéficiaires. Les motifs ? Ils craignent que leur sortie puisse jouer à leur défaveur lors des prochaines locales étant donné que certains d’entre eux cherchent à rempiler. En tout cas cette requête formulée avec insistance vient réchauffer le débat sur la politisation supposée de la sélection des bénéficiaires et nombreux sont les sénégalais qui croient dur comme fer qu’ « il y a eu des considérations politiques lors de l’enrôlement de la première cohorte».
Ce qui est certain, la première cohorte a déjà fait 7 ans en lieu place des 5 ans prévus par le programme. C’est pourquoi Mansour Faye lors de son récent séjour au Fouladou a laissé entendre clairement qu’ « il faut qu’il y ait des entrées et des sorties. Mais les modalités de sortie ne sont pas encore définies ». Cela est souhaitable puisque lui-même reconnait qu’il y a eu « des erreurs d’inclusion » avec l’enrôlement de fonctionnaires à certains endroits dans ce programme. Des erreurs qu’il urge de corriger pour que ces bourses puissent aller vers les véritables ayant-droits.
Selon M Faye, « Le Président a l’ambition de passer de 300 000 bénéficiaires actuellement à 400 000 »
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