L’infirmier chef de poste de Boumouda n’oubliera pas de sitôt l’avortement de l’élève Sonia Fadiaba. En effet, Mamadou Touré, infirmier chef de poste a été condamné, mercredi 8 mai 2019, à six mois de prison ferme. Il a été reconnu coupable d’avoir fait avorter Sonia Fadiaba, élève. Le procureur avait requis un an de prison.
L’infirmier chef de poste de Boumouda, commune de Djirédji, région de Sédhiou, a écopé, mercredi, six mois de prison ferme. Il a été également suspendu pendant cinq ans dans l’exercice du métier d’infirmier. Le tribunal l’a reconnu coupable du délit d’avortement assisté et d’administration de substances nuisibles à la santé à l’endroit de Sonia Fadiaba, élève en classe de 4ème. Le procureur avait requis un an de prison ferme à son encontre. L’infirmier était jugé aux côtés de Gnima Fadiaba, qui a été condamnée à un mois de prison ferme pour complicité et association de malfaiteurs.
La matrone Aïssatou Diédhiou qui était aussi poursuivie pour les mêmes chefs d’accusation a été relaxée. A la barre, les débats avaient montré que l’infirmier était au courant de la grossesse de la fille. Quand Sonia est arrivée au poste de santé, Mamadou Touré a affirmé lui avoir dit de prendre, en premier lieu, le Spasmon, et trois jours plus tard, un second médicament qui a provoqué l’accouchement du mort-né. Les faits se sont déroulés le 11 janvier 2019 au poste de santé de Bamoudou, commune de Djirédji, dans la région de Sédhiou.
C’est quand l’affaire d’avortement a été ébruitée, que la gendarmerie est allée mettre la main sur l’infirmier chef de poste, la matrone Aïssatou Diédhiou et Gnima Fadiaba, la sœur de Sonia. Face aux enquêteurs, l’infirmier qui capitalise douze ans de service et étant à deux ans de la retraite, avait affirmé avoir subi la pression dans ses déclarations qu’il a rejetées face à la cour. Il avait estimé, lors de l’enquête préliminaire, qu’il avait ordonné à Sonia d’aller voir la matrone. Et qu’il avait encaissé 2 500 francs Cfa des mains de l’élève pour lui avoir procuré des soins conduisant à l’avortement. Quant à la matrone Aïssatou Diédhiou, elle a nié les faits. A la barre, la jeune dame a expliqué qu’elle ne savait pas que Sonia était enceinte. Et qu’elle était préoccupée par les soins d’une autre femme qui avait mis au monde un nouveau-né.
Walfnet